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La cave Nicolas de Caen. Photo © Groupe Castel
 

C'est sur le fonctionnement de leurs caves que les deux enseignes se ressemblent le plus. Toutes les deux privilégient une gestion succursaliste. Nicolas détient bien encore 14 magasins en franchise, héritage du développement de la marque avant son acquisition par le groupe Castel (Eau Cristalline). Aujourd'hui encore, un à deux Nicolas tombent dans le giron direct de Castel tous les ans. L'activité est de ce fait aussi beaucoup plus lucrative.

Le choix des implantations ne se fait pas du tout au hasard. "On cherche des rues de bouche, et on rêve d'être à côté du meilleur boucher et du meilleur fromager du quartier," explique Dominique Fenouil le PDG de Repaire de Bacchus. "Avec son positionnement, Repaire de Bacchus ne peut pas se permettre de prendre un emplacement numéro deux", ajoute son fondateur. "Nos boutiques doivent être situées à proximité des commerces, là la concurrence avec les grandes surfaces est moins frontale". Pour trouver ces perles rares, et gagner la bataille chez Nicolas, les directeurs de magasin sont sollicités. "Ils repèrent pour nous de nouvelles implantations," confie Guillaume Fauqueur, le directeur marketing de l'enseigne. "Mais si un caviste est déjà installé dans le secteur, nous nous abstenons, mais j'ai l'impression que les Repaires de Bacchus, eux, n'hésitent pas à s'installer près de chez nous."

 
La carte de fidélité Bacchus. Photo © Groupe Castel
 

En fonction des ses emplacements, Repaire de Bacchus divise ses boutiques en deux types. Une classification interne qui lui permet de mieux rencontrer ses clients. "Nous avons des boutiques "découverte", souvent dans des quartiers animés ou la clientèle de jeunes actifs fait preuve d'intérêt et d'audace. Nous appelons les autres "prestige". Dans celles là, les clients sont plus âgés et plus attachés aux grands crus. Tous proposeront 900 références environ, soit le même achalandage que Nicolas. "Toutes nos boutiques ont un tronc commun équivalent à un tiers de notre offre totale (3.000 références)," précise Guillaume Fauqueur.

Repaire des Bacchus met le paquet pour le conseil

Pour la vente, Repaire des Bacchus met le paquet pour le conseil sur les lieux de vente. Dominique Fenouil tient à ce que ses gérants aient un haut niveau d'étude. Bac +4. "Pour rentrer chez Bacchus, les candidats sont soumis à une batterie de questions. S'ils n'ont pas la moyenne, la chaîne s'en passe." Chez Nicolas, le recrutement est plus hétéroclite. Les futurs directeurs de magasins doivent naturellement connaître le monde du vin et les techniques de ventes pour être embaucher. Et avant de prendre les commandes d'une cave, ils suivent une formation de cinq semaines. Les mises à jour de connaissance sont facultative chez Nicolas, tandis que Dominique Fenouil se targue que 70% de ses vins vendus en boutique ont été dégustés par ses vendeurs.

Commerce de proximité et chaîne de distribution en même temps, Repaire de Bacchus et Nicolas ont bien du mal à se comporter comme des artisans. Ils ne ménagent pourtant pas leur peine pour fidéliser une clientèle de fin de journée. Les Nicolas ferment souvent à 20 heures tandis que les Repaires de Bacchus, encore plus souples, ouvrent parfois jusqu'à 22h30, comme celui de la rue Mouffetard. Nicolas n'hésite pas à élargir son offre complémentaire en proposant des produits apéritifs près des caisses et, en fin d'année, du foie gras. Les deux enseignes ont équipé la plupart de leurs magasins de réfrigérateur pour que les clients puissent consommer champagne ou un blanc immédiatement après leurs achats.



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