Journal du Net > Economie  Untitled Document > Rossignol contre Salomon

Les deux fabricants de skis misent beaucoup sur la communication. "Nous en faisons plus cette année" avoue Sylvain Noailly, le directeur marketing de Rossignol. "Par voie d'affichage, au cinéma, sur le Web et dans la presse spécialisée". "Nous sommes obligés d'entretenir notre notoriété" justifie pour sa part Jean-Luc Diard le directeur général de Salomon, la moitié de notre budget est destiné à des actions spécifiques, comme des manifestations". L'enjeu de la communication des deux marques repose sur la sensibilisation auprès des milieux professionnels (loueurs de matériel, distributeurs, moniteurs…). Un produit qui plaît à un professionnel engendrera non seulement des commandes de sa part mais aussi un précieux bouche à oreille, un conseil de pro à destination des particuliers. Ainsi Salomon a dans chaque station un ou plusieurs ambassadeurs de la marque. Un ambassadeur issu du secteur des sports d'hiver. "Il va renseigner le moniteur, convaincre le loueur" explique Jean-Luc Diard. A cette méthode, Rossignol va opposer des essais produits dans trente stations hexagonales pendant une partie de la saison, mais aussi une compétition, le Rossignol Tour freestyle.


Les athlètes sponsorisés par Rossignol figurent eux-mêmes sur les publicités du fabricant. Ici, Manu Gaidet. Photo © Rossignol

Autre point fort de la communication des deux marques, le sponsoring sportif. Meilleur moyen de véhiculer l'excellence de la marque, notamment à l'occasion de compétition de ski. Coupe du Monde, Jeux Olympiques, Rossignol et Salomon s'affichent auprès des champions. Dès l'arrivée ou sur le podium, les caméras s'attardent en gros plans autour des lauréats et de leurs paires de ski. Le nom de la marque apparait quelques secondes à l'écran et est associé à la réussite du sportif. Rossignol prolonge même le message en faisant figurer dans toutes ses publicités les athlètes qu'il soutient. Des athlètes que Salomon biberonne pour sa part dès les compétitions en benjamins. Des benjamins et des juniors que les deux marques tentent de séduire également par le Web. Les sites des deux fabricants sont particulièrement élaborés et complet. "Les jeunes consommateurs vont voir sur internet nos produits, il était donc indispensable d'avoir un site séduisant" reconnaît Jean-Luc Diard.

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