Les assureurs-vie, prochaines victimes de la crise Et l'assuré ?

les rachats d'assurances-vie sont soumis à l'impôt.
Les rachats d'assurances-vie sont soumis à l'impôt. © photlook - Fotolia.com

Au-delà du risque systémique pour l'économie, la faillite d'un assureur-vie peut être pénalisante pour l'assuré. Surtout si le fonds en euros garanti par l'assureur affiche des pertes et que l'assureur ne peut plus les combler.

Si l'assuré n'est pas parvenu à retirer les sommes épargnées avant la faillite, et si le portefeuille n'est pas repris par un autre établissement, il n'est couvert par le fonds de garantie des assurances de personnes qu'à hauteur de 70 000 euros par contrat et par assureur. Mais, tout comme le fonds de garantie des banques, ce fonds ne serait pas capable de faire face à une faillite d'ampleur, seul l'Etat pourrait (à nouveau) se porter garant. 

Cependant, racheter les sommes présentes sur un contrat d'assurance-vie n'est pas indolore. Des pénalités peuvent exister selon les contrats (jusqu'à 5% des sommes rachetées) mais surtout cela signifie dire adieu à l'exonération d'impôt promise après huit ans de vie du contrat. Et l'addition auprès du fisc peut être salée selon la date du retrait : jusqu'à 35% des sommes hors prélèvements sociaux de 12,1% dans le cas d'un prélèvement forfaitaire libératoire. L'autre cas étant de soumettre les sommes à l'impôt sur le revenu.

Que faire alors si l'on est d'un naturel prudent ? Si retirer des sommes peut être extrémiste, en replacer pour profiter de taux attractifs peut en revanche être évité. Car, pendant une crise économique, l'essentiel n'est pas de gagner 2% de plus mais de sortir sans perte... Après les points bas atteints en mars 2009, les marchés actions marquent une pause et pourraient même repartir à la hausse en cas de bonne surprise (attendue) sur le PIB américain dès le deuxième trimestre. Mais la crise ne sera résolue que lorsque les 5 millions d'Américains qui ont perdu leur emploi en 8 mois retrouveront du travail, ce qui n'est pas encore le cas.