François Pérol (Président de BPCE) "La banque et l'assurance sont extrêmement imbriquées"

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François Pérol. © JDN / Cécile Debise

A côté de la banque, vous avez décidé de conserver l'assurance dans votre cœur de métier. Pourquoi considérez-vous qu'il s'agit d'une activité plus stratégique que l'immobilier ?

François Pérol. Au fil des années, nous avons démontré que nous savions vendre de l'assurance et qu'il s'agissait d'un produit indispensable pour nos clients. La banque et l'assurance, depuis de nombreuses années en France, sont extrêmement imbriquées. Les banquiers ont fait la démonstration qu'ils étaient capables de bien vendre de l'assurance. Un banquier entretient avec son client une relation longue, ponctuée de multiples rendez-vous et contacts au fil de ses projets et de l'évolution de ses revenus. Quand un client veut acheter une voiture, la banque discute d'un crédit avec lui et, assez naturellement, lui propose l'assurance qui va avec. Cela ne fonctionne pas de la même façon pour un achat immobilier. Avec nos clients, nous discutons du financement mais pas du choix du bien immobilier. Nous pouvons en revanche lui proposer une assurance habitation.

"Nous n'avons pas de projet de banque low cost"

La banque low cost se développe en France. Que pensez-vous de ce modèle ?

FP. Nous n'avons pas de projet dans ce sens. Notre objectif est de développer la qualité de service ; je ne vois pas comment cela peut être compatible avec le modèle low cost. Cela ne veut pas dire que nous n'avons aucun projet sur Internet. Notre philosophie, c'est d'être proche de nos clients... fut-ce à distance. 

Justement, quelle place pour Internet dans votre développement ?

FP. Internet et les agences ne sont pas exclusifs l'un de l'autre. Certains clients ont besoin d'un contact en agence, d'autres n'y mettent plus les pieds depuis longtemps. Nous voulons donc adapter notre offre aux comportements de nos clients.