Ces services qui optimisent la mise en location sur Airbnb

Ces services qui optimisent la mise en location sur Airbnb De l'achat du bien à louer à la gestion des réservations en passant par le ménage, ils s'occupent de tout. Ou presque.

Dans un contexte de rendements faibles, de baisse des fonds euros, comme en attestent les récentes annonces des performances 2016 des contrats d'assurance-vie, et où seule la prise de risques est rémunérée – et encore ! – la location saisonnière se présente comme une alternative crédible. A Paris, la location d'un logement via la plateforme Airbnb rapporte en moyenne 2,6 fois plus que la location longue durée classique, comme nous l'avions montré dans une étude réalisée avec MeilleursAgents. Seulement voilà, tout le monde n'est pas armé pour en profiter. Qu'à cela ne tienne, des acteurs, pour la plupart digitaux, se font forts de vous y aider. Et ce quelle que soit la situation dans laquelle vous vous trouvez.

Vous n'avez pas encore de bien à mettre en location

Un CGP s'apprête à lancer un site depuis lequel les épargnants pourront investir, dès 5 000 euros, dans une SCI qui achètera un bien à mettre en location

Jean-Christophe Leyravaud n'est pas un start-uper mais un conseiller en gestion de patrimoine (Expertises et patrimoine). Son approche n'en est pas moins dans l'air du temps : il permet à ses clients d'investir dans la location saisonnière via trois formules. Dans la première, le professionnel du conseil s'occupe de dénicher le bien pour l'investisseur, de monter le dossier et même, c'est en option, de prendre en charge la gestion locative. La deuxième option est le club deal : Jean-Christophe Leyravaud constitue le véhicule juridique adéquat (une SAS) pour des amis ou membres d'une même famille désireux d'acquérir à plusieurs ledit bien. "Pour ces deux offres, le rendement locatif escompté s'élève à 10%", chiffre Jean-Christophe Leyravaud. Deux opportunités toutefois réservées à une clientèle relativement aisée. Alors il lancera bientôt capiteo.fr, un site Internet à partir duquel les épargnants pourront, dès 5 000 euros à placer, investir dans une SCI qui achètera un bien immobilier à mettre en location saisonnière pour un rendement attendu autour de 6%, net de frais. Le lancement est prévu pour avril, une fois obtenu l'accord de l'AMF.

Vous avez le bien mais vous n'avez pas le droit de le mettre en location saisonnière

Certaines sociétés sont spécialisées dans la recherche de commercialité

A Paris, pour mettre sa résidence secondaire en location sur Airbnb ou toute autre plateforme en toute légalité, il est nécessaire d'obtenir une autorisation de changement d'usage. Or, celle-ci n'est délivrée par la mairie qu'en échange d'une compensation. Si cette dernière, qui correspond au transfert commercialité d'un local à usage autre que l'habitation vers un local d'habitation, est exigée, c'est pour évite d'aggraver le déséquilibre entre l'offre et la demande de logements. Les propriétaires qui ne disposent pas d'autres locaux à transformer en logements peuvent faire appel à des tiers. Justement, certaines sociétés sont spécialisées dans la recherche de commercialité. C'est le cas, par exemple, de Samaf-Sedi et Soveico. "La location saisonnière représente une partie infime de notre activité, précise-t-on toutefois chez cette dernière. On s'adresse également à de grosses sociétés."

Vous avez le bien, vous avez le droit de le louer et vous avez envie de garder la main sur la gestion locative

Le futur comparateur de locations saisonnières Mybnbgroom donnera accès à un logiciel de gestion gratuitement

Jean-Christophe Leyravaud – encore lui – a imaginé un outil de gestion de location saisonnière, après avoir "constaté des problèmes d'instantanéité de l'information". C'est-à-dire ? "Parfois, lorsque l'annonce est postée sur plusieurs plateformes, le visiteur fait une demande de réservation pour un bien qui en réalité n'est plus disponible." Le logiciel de gestion sera accessible sur le site Internet Mybnbgroom, un comparateur de locations saisonnières qu'il s'apprête à lancer. "Gratuitement, ils pourront synchroniser leurs réservations, détaille le CGP. On offrira un channel manager, c'est-à-dire un réseau de distribution sur toutes les autres plateformes à ceux qui sont inscrits sur Airbnb et Abritel et qui veulent augmenter leur taux de remplissage." Mybnbgroom travaillera au total avec 120 à 130 plateformes.

Vous avez le bien, vous avez le droit de le louer mais vous n'avez pas envie d'assurer la gestion locative

Pour ceux que le côté chronophage de la gestion locative rebute, des solutions existent aussi. Moyennant finances, bien sûr. Mybnbgroom, qui a déjà prévu de lancer une offre "confort", se rémunérera à hauteur de 20% des loyers perçus.

SmartRenting, spécialisé dans la sous-location, a géré une soixantaine d'appartements en moins d'un an

L'agence de gestion SmartRenting, qui est spécialisée dans la sous-location et s'engage à s'acquitter des loyers de ses clients (des étudiants et intermittents du spectacle, pour beaucoup) pendant la durée de leur absence, elle, se rémunère en facturant des prestations au… sous-locataire. La gestion du linge, par exemple. Elle s'occupe de l'annonce, du virement au locataire, de la maintenance de l'appartement, et de l'assurance. "Tous nos sous-locataires sont assurés par April Voyages qui passe aussi par une autre assurance, détaille Thibault Martin le co-fondateur de SmartRenting. Les dégâts matériels et immatériels sont donc couverts. En un an de gestion, nous en avons eu très peu. On demande également une caution jusqu'à 500 euros à chaque sous-locataire." Lancée en mars 2016, la start-up a géré une soixantaine d'appartements depuis ses débuts et en comptait 25 en gestion fin décembre.

Bnbsitter qui, elle, s'adresse également aux propriétaires, a fait le choix d'instaurer un forfait de 99 centimes d'euro par jour pour prendre en charge la gestion des réservations et la coordination des prestations (à régler en plus, à partir de 19,99 euros chacune, en fonction de la taille du bien mis en location). Une formule que Biagio Tumino, le co-fondateur du site, veut plus avantageuse que celles proposées par les conciergeries et sociétés immobilières qui retiennent un pourcentage du loyer : "Ca ne donne pas de flexibilité au propriétaire qui se doit de confier son bien pendant tant de mois et ne peut pas en disposer ponctuellement s'il le souhaite".

Vous avez le bien, vous avez le droit de le louer mais vous n'avez pas envie de faire le ménage pour chaque nouveau visiteur

Bnbsitter a lancé une offre de ménage réalisé par des professionnels

Lancée en 2013, Bnbsitter était à l'origine une plateforme de mise en relation entre hôtes louant leur logement sur Airbnb et sitters disponibles pour prendre en charge la gestion logistique (check in, le check out, ménage, gestion du linge…). Depuis, la start-up s'est étoffée avec son offre de gestion de l'annonce, évoquée plus haut, et Bnbsitter +, une offre de ménage réalisé par des professionnels avec du linge en location dès 49,99 euros par mois. Ses services sont désormais utilisés par plus de 5 000 appartements en France, Espagne et Italie, quoique très majoritairement situés à Paris.

Créée en mars 2015 BnbLord propose aussi des services de conciergerie. En échange d'une commission de 15% sur la nuitée, la plateforme s'occupe, accrochez-vous, du ménage, de l'accueil, de la gestion de la correspondance avec les visiteurs, de la séance de photographies du logement, de l'optimisation des prix, de la gestion des incidents (panne de chauffage en hiver), de celle du linge et des arrivées. "On aide aussi nos clients à référencer les annonces sur les plateformes, complète Jacques Lavie, fondateur du site. On les aiguille notamment dans le choix du titre et on leur explique l'intérêt d'avoir certains tags comme 'fer' et 'planche à repasser'. Lorsqu'on dispose de ces équipements, il est utile de les mentionner car ce sont des critères nécessaires pour s'adresser à la clientèle de voyageurs professionnels." BnbLord travaille aujourd'hui avec une centaine de propriétaires, à Paris et Strasbourg uniquement. Un lancement à Lisbonne est prévu en 2017 ainsi qu'à Lyon et Bordeaux.