Les prix immobiliers augmenteront en 2017, et encore plus dans l'ancien

Les prix immobiliers augmenteront en 2017, et encore plus dans l'ancien Avec la remontée concomitante des taux d'intérêt immobiliers, une partie de la demande se trouvera prise dans un effet ciseau, selon Xerfi.

Est-ce le bon moment pour acheter/vendre un logement ? Telle est – l'éternelle – question que se posent propriétaires de biens immobiliers et acquéreurs potentiels. Même si leur réalisation n'est pas garantie, les prévisions des experts restent encore le meilleur moyen d'y répondre. Dans son étude "L'immobilier de logements en France et en régions", publiée début 2017, le cabinet d'analyses Xerfi livre justement ses pronostics à l'horizon 2018.

Dans le neuf, d'abord, les auteurs de l'étude misent sur une hausse des prix des logements collectifs neufs mis en vente par les promoteurs de 2% en 2017, légèrement supérieure à celle estimée pour 2016. "Les professionnels conserveront des marges de manœuvre pour augmenter leurs prix compte tenu d'une demande bien orientée, notamment dans l'investissement locatif", commente notre partenaire, qui s'attend notamment à ce que la fin annoncée du dispositif Pinel en décembre 2017 booste les réservations. 

© Xerfi

Dans l'ancien, la progression des prix immobiliers escomptée par les analystes de Xerfi pour 2017 est plus franche (2,6%). "Le maintien de conditions de financement attractives et le sentiment d'empressement des acheteurs avant une remontée anticipée des taux pousseront les vendeurs à augmenter leurs prix", expliquent-ils. Mais comme toujours en matière de pierre, des disparités existent en fonction des territoires : en Ile-de-France, les prix augmenteront plus qu'ailleurs dans l'Hexagone (+3,2%). 

© Xerfi

Et au sein-même de la région francilienne, les taux de croissance des prix immobiliers ne seront pas identiques. L'augmentation des tarifs des appartements anciens sera limitée à 2,3% en petite couronne parisienne. Elle s'élèvera à 2,7% en grande couronne et atteindra même 4,3% à Paris, selon le cabinet d'analyses.

© Xerfi

Bien entendu, l'Ile-de-France ne sera pas la seule région concernée par une hausse de prix supérieure à la moyenne nationale attendue. A Lyon, par exemple, elle montera à 3%, selon le cabinet d'analyses, quand elle plafonnera à 1,3% "seulement" dans la cité phocéenne, un marché plus à la peine.

Avec la remontée des taux immobiliers, même si celle-ci sera probablement progressive, et malgré le maintien de la concurrence entre les banques sur le produit d'appel qu'est le prêt immobilier, les candidats à l'achat seront frappés par un effet ciseau qui aura pour conséquence la sortie du marché d'une partie d'entre eux, préviennent les auteurs de l'étude.

En revanche, en 2018, le rythme de la hausse des prix immobiliers devrait ralentir, dans le neuf comme dans l'ancien, en Ile-de-France comme en Province, à Paris comme en couronne. 

Source

L'étude "L'immobilier de logements en France et en régions" est publiée par Xerfi, éditeur indépendant d'études économiques sectorielles.