Immobilier de prestige : qui achète des biens de luxe ?

Immobilier de prestige : qui achète des biens de luxe ? Hommes ou femmes ? Français ou étrangers ? Voici à quoi ressemblent ceux qui s'offrent des appartements et villas à plus de 750 000 euros.

Non, l'acheteur type d'un bien immobilier de prestige n'est pas un acquéreur comme les autres. C'est ce que nous révèle l'enquête menée par le site Internet Lux-residence.com auprès d'un échantillon de 100 personnes tout rond. 56% d'entre elles ne sont pas effrayées par les prix de l'immobilier et prévoient d'investir dans la pierre haut de gamme dans les 12 mois.

Sans surprise, l'immobilier de luxe – entendez par là des appartements, villas et châteaux dont le prix de vente dépasse 750 000 euros – s'adresse en priorité à une clientèle aisée : 42% des futurs acquéreurs sont des cadres supérieurs et près d'un quart d'entre eux gagne plus de 200 000 euros net par an. On est très loin du revenu net moyen en France qui atteignait 25 140 euros en 2010. Autre signe distinctif, seuls 26% des acheteurs potentiels d'un bien immobilier de prestige ont moins de 49 ans.

Contrairement à ce qui se passe sur le marché immobilier classique, où ce sont les femmes qui décident, ce sont généralement les hommes qui tranchent pour ce qui est de l'achat de mètres carrés d'exception. Mais la gente féminine devrait devenir majoritaire d'ici 5 ans, d'après les prévisions de Laurent Demeure, PDG de Coldwell Banker France et Monaco.

La plupart des acquéreurs haut de gamme ne vivent pas dans les contrées les plus reculées du pays mais en région parisienne ou à l'étranger. Pour les seules transactions de plus d'un million d'euros réalisées en province – 62% d'entre elles sont localisées en Paca – 21% des acheteurs sont des Britanniques, 18% des Monégasques et 13% des Suisses, selon une étude Perval-2012.

Par ailleurs, 54% des interrogés sont à la recherche de leur résidence principale. Ce ne sont pas pour autant des primo-accédants : 60% d'entre eux possèdent déjà plus de deux biens.

Si les trois quarts des futurs acheteurs de biens de prestige se montrent pessimistes quant à l'environnement économique dans lequel ils évoluent – contre 68% "seulement" sur le marché immobilier classique – 54% d'entre eux considèrent tout de même que c'est le bon moment pour acheter.