Phosphate : les Australiens misent sur le lupin

Le lupin est capable de solubiliser le phosphore du sol afin de le rendre à nouveau utilisable par les autres plantes. © JackF - Fotolia.com

Combien reste-t-il de phosphate dans les mines mondiales ? Les estimations varient de un à dix, l'épuisement des réserves advenant entre 40 à 400 ans selon les chiffres. Une chose est sûre : il n'existe aucun substitut possible à ce minerai, à l'origine de l'engrais phosphoré indispensable à la croissance des plantes. "Il faut entre 60 à 100 kilos de phosphore par hectare et par an", confirme Christian Huyghe, directeur scientifique à l'Institut national de recherche agronomique (INRA).

40% du phosphore épandu n'est pourtant pas absorbé par la plante et s'immobilise dans le sol. Or, "Il existe plusieurs espèces capables de solubiliser ce phosphore afin de le rendre à nouveau utilisable par les plantes", avance Christian Huyghe. La plus connue, le lupin, peut ainsi être utilisée en rotation avec d'autres cultures ou simultanément, comme "espèce compagnon". Les Australiens sont de loin les premiers producteurs mondiaux, avec 975 000 tonnes par an. En France, l'Inra et le GIE Prolupin ont créé de nouvelles variétés disposant d'un très bon potentiel de rendement, ce qui permet d'envisager une extension de sa culture.

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