Le succès des cartouches filtrantes Brita Un leader incontesté, féroce avec la concurrence

En France, comme partout ailleurs dans le monde, Brita est le numéro 1 de ce que l'on appelle le marché de la filtration. Voyez plutôt : 75% de part de marché sur la vente de carafes, 90% sur la vente de cartouches. En unités, cela donne 1 million de carafes vendues en 2008 et 15 millions de cartouches.

D'autres chiffres ? Un taux de pénétration dans l'Hexagone de 11%, soit 3 millions de ménages français équipés d'une carafe ou d'un filtre pour robinet Brita. Et les perspectives sont enthousiasmantes pour l'entreprise allemande aux 900 salariés dans le monde (60 en France). Rien qu'en France, le nombre potentiel d'acheteurs est estimé à un tiers des ménages. Et le chiffre d'affaires de la filiale ne cesse de grimper : 70 millions d'euros estimés en 2008, en hausse de 30%, avec une rentabilité stabilisée à 7% environ.

Du coup, "la concurrence se densifie", constate George Mac Gregor, directeur général de Brita France. A côté des historiques Terraillon et Culligan sont arrivés Leica et Anna. "Et la plupart des enseignes de distribution pensent à développer leur propre offre, si ce n'est pas déjà fait".

De quoi effrayer le numéro 1 ? "Vu son niveau, notre part de marché ne peut que diminuer, répond George Mac Gregor. Mais la concurrence qui nous inquiète n'est pas celle de qualité. C'est celle qui n'est que dans le copiage, et dont la qualité des produits laisse à désirer. Le risque est d'endommager un marché dont la notoriété n'a pas encore atteint son maximum."

Face à ceux qui pourraient tuer la poule aux œufs d'or, Brita sait se défendre. Son arme : les tests de qualité, qu'elle se charge de faire connaître aux acteurs de la grande distribution, qui eux non plus n'ont aucun intérêt à voir s'épuiser une prometteur filon.