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Yann Deschamps, fondateur d'Urbis Property Photo © DR
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"J'ai débarqué en Chine avec juste une valise
!" |
Un BTS de Tourisme et une licence de communication en poche, Yann trouve un
job à mi-temps au bureau de représentation de la Chambre de Commerce de Shanghaï
à Paris.
C'est son premier contact avec la Chine. Mais il s'ennuie un peu, cherche sa voie.
"En France, rien de m'intéressais vraiment" atteste-t-il.
Huit ans sans contact avec la France
En 1998, il part sur un coup de tête. "J'ai débarqué en Chine avec juste
une valise !" sourit-il. Il cherche un job pendant trois mois avant de
trouver un poste de directeur marketing dans une entreprise de Hong Kong. Grâce
à un ami australien, il est embauché chez Jones Lang LaSalle [société de conseil
immobilier]. "Pendant 8 ans, je n'ai eu pratiquement aucun contact avec la
France. Du coup je parle couramment chinois aujourd'hui, ce qui est un atout non
négligeable pour mon entreprise" explique Yann.
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Son profil |
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- Age : 35 ans
- En Chine depuis : 1998
- Création de l'entreprise : 2006
- Chiffre d'affaires : 1,8 million de yuans (180.000
euros)
- Effectifs : 6 personnes
- Site Internet : www.urbisproperty.com
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Il trouve les locaux de la BNP et de Microsoft
Fort de son expérience, il décide de créer sa société de conseil en immobilier.
Urbis Property se charge de trouver des locaux pour les entreprises qui veulent
déménager, sert d'intermédiaire entre les promoteurs et les locataires, etc. C'est
lui qui a déniché les locaux de Cetelem, du Consulat Français, de la Chambre de
Commerce ou de Microsoft.
"Récemment, Air Liquide nous a demandé de trouver un nouvel immeuble pour regrouper
ses trois sièges à Shanghaï. On leur a fait une étude de marché complète, exploré
les moindres recoins de Caohejing [quartier high tech de Shanghai], et
on leur a présenté les différentes offres. C'était notre plus grosse affaire,
qui nous a rapporté plus de 100.000 dollars de commission".
"Chaque jour on est stupéfait par les changements
rapides de la ville" |
"Même après neuf ans passés en Chine, j'ai toujours l'impression d'être
un peu en vacances. Chaque jour on est stupéfait par les changements rapides de
la ville" s'émerveille Yann.
Un point négatif ? "Les gens qui crachent dans la rue !" s'exclame Yann.
"Et contrairement à ce qu'on pense, les Chinois sont très individualistes.
Si je tombe dans les pommes dans la rue, personne ne viendra m'aider ou n'appellera
les secours. C'est tout juste si je ne vais pas être piétiné !".
Yann compte bien rester en Chine les 20 prochaines années. "Et si un jour je rentre
en France, ce ne sera pas pour y rester les 12 mois de l'année".