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Thierry Metroz est directeur du design extérieur chez Renault. Photo © / JDN
 

"J'ai de l'essence qui coule dans mes veines", avoue Thierry Métroz. "A 10 ans, en regardant le championnat du monde des rallyes, j'ai eu un coup de cœur pour l'Alpine A 110. Dès lors je n'ai plus eu qu'une idée en tête : travailler chez Renault".

Un objectif atteint puisqu'à 44 ans, Thierry Métroz est directeur du design extérieur chez Renault. Entré en 1985 dans le groupe, il y a gravi tous les échelons.

Une créativité très encadrée

Dans le milieu du design, la voiture est un produit assez particulier. De nombreuses contraintes doivent être prises en compte. "Nous devons assurer une cohérence entre les véhicules de la gamme, explique Thierry. On doit reconnaître une Renault sans même voir le logo de la marque".

Deuxième élément à prendre en compte : la cible visée. Il existe ainsi des différences selon les pays. "Les Russes aiment les véhicules robustes, alors que les Brésiliens préfèrent les voitures à l'allure plus sportive", illustre Thierry Metroz.

Les autres contraintes sont d'ordre technique (dimension des roues, encombrement du moteur…), sécuritaire (limitation du choc piétons…), et bien sûr économiques. "Depuis quelques années, on voit aussi un poids grandissant des exigences environnementales. On essaye de travailler sur des formes plus fines et plus aérodynamiques".

 

"Notre première vocation, c'est d'abord la séduction"

Et tout cela sans nuire à la création. "Notre première vocation, c'est d'abord la séduction. On fait porter à l'automobile le chapeau de beaucoup de problèmes, mais on ne doit pas oublier que la voiture reste surtout un objet passionnel". Il affirme même que ces nombreuses contraintes le poussent à être encore plus créatif.

Stimuler l'imagination avec les concept-cars

Le seul endroit où les designers peuvent laisser libre cour à leur imagination, c'est sur les concept car. "Ça sert de stimulation en interne, mais aussi à valoriser le savoir-faire de l'entreprise" témoigne Thierry.

La plupart de ces "show-car" ne verront jamais le jour, mais Thierry Métroz nous promet la sortie prochaine d'une voiture directement inspirée de la Fluence, un luxueux coupé sportif quatre places présenté en 2004 au salon de l'Automobile de Paris.

Dans ce métier de passionnés, la rémunération varie en fonction du talent. "Un bon coup de crayon peut faire gagner beaucoup d'argent à l'entreprise", admet Thierry Metroz. Les designers n'hésitent d'ailleurs pas à changer fréquemment d'entreprise et de pays.


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