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Bruno Satin est directeur mondial de la division foot d'IMG.
Photo © / JDN
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Bernard Lama ? C'est lui. Michaël Landreau ? C'est lui. Julien Escudé, Olivier
Dacourt ? C'est encore lui.
Bruno Satin est un des agents sportifs les plus reconnus dans le football.
A 46 ans, il est même devenu directeur mondial de la division foot d'IMG, une
des plus grosses sociétés d'événementiel et de droits sportifs.
Toujours entre deux avions, Bruno est passé de la division d'honneur à l'élite
du football mondial. Il gère les droits des joueurs, les contrats avec leur club
et les équipementiers. Des contrats publicitaires qui peuvent atteindre plusieurs
millions d'euros pour les joueurs les plus connus.
Dénicher les jeunes talents
Bruno repère aussi les futurs Zidane : "Nous avons par exemple approché David
Ngog, un jeune attaquant du PSG". Et mieux vaut être rapide "Les jeunes joueurs
sont repérés de plus en plus tôt", explique Bruno Satin. "Le milieu du football
est une quasi-jungle" ajoute-t-il. "Des pseudo-agents approchent des joueurs
déjà sous contrat, et leur font miroiter des contrats mirobolants avec des grands
clubs. Les footballeurs eux-mêmes sont aujourd'hui plus intéressés par l'argent,
les filles et les bagnoles plutôt que par le jeu".
"Les jeunes joueurs sont repérés de plus en plus
tôt" |
Néanmoins, Bruno n'a pas perdu la passion du foot. Ancien joueur amateur, il
a commencé sa vie d'agent sportif grâce à un ami, Eric Renault, ancien joueur
du PSG. Ensembles, ils ont monté leur société avant de la revendre il y a 7 ans
à IMG "un bon prix" assure Bruno, assez discret sur la question.
Aujourd'hui, il encadre 25 agents, et passe une bonne partie de son temps à
regarder les matchs de Ligue des Champions ou de championnats nationaux étrangers.
Il conseille aussi des clubs lorsqu'ils ont besoin d'un attaquant ou d'un avant-centre.
Un métier-passion qui rapporte
Bruno Satin prend une commission de 5% à 7% sur la rémunération annuelle du
joueur, et de 15% à 2% sur les contrats publicitaires. "Avec le salaire et
les primes, je gagne à peu près la même chose qu'un joueur moyen de Ligue 1",
admet-t-il.
Seule victime de ce rythme de vie effréné : la vie de famille. Divorcé, Bruno
ne voit son fils de 5 ans qu'un week-end sur deux. "Il est déjà mordu de foot
et veut m'accompagner à tous les matchs", s'amuse Bruno. "Mais quand il est là,
je ne peux pas travailler".