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Laurent Brachet est directeur de Desiterata, opérateur de
voyages sur mesure.
Photo © / JDN
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A 50 ans, Laurent Brachet a déjà fait le tour du monde. "Je suis dans le tourisme
depuis 20 ans", assure-t-il.
Après avoir dirigé pendant 10 ans un réseau d'agences de voyages, il rejoint
en 2005 la société La Cordée Voyages, spécialistes des voyages de groupes, pour
y monter sa propre marque, Desiterata.
"On disposait d'un local libre à Saint-Germain en Laye, une banlieue chic de
la région parisienne. On a donc pensé à une agence haut de gamme pour des voyages
sur mesure".
Le dépaysement, première attente des clients
"On s'adresse à des voyageurs plutôt qu'à des touristes, explique Laurent Brachet.
De fait, les clients sont majoritairement des cadres supérieurs, dirigeants ou
professions libérales. "La plupart ont déjà vu beaucoup de pays et passent
leur temps dans des grands hôtels pour leur travail. Ils cherchent donc quelque
chose de vraiment différent et authentique".
Dernièrement, Laurent et son adjoint ont par exemple organisé un voyage pour
6 personnes en Patagonie. "Deux des clients étaient passionnés de pêche
mais
les 4 autres avaient horreur de ça ! Il a donc fallu leur trouver des activités
de remplacement, c'est-à-dire préparer quasiment deux voyages différents".
"Beaucoup de nos clients veulent sortir des sentiers
battus, partir un peu à l'aventure" |
Sur-mesure ne veut pas forcément dire luxe. "Au contraire, beaucoup de nos
clients veulent sortir des sentiers battus, découvrir des îles méconnues, partir
un peu à l'aventure".
Si l'agence essaye de s'adapter aux désirs de chacun, elle pose cependant ses
limites. "Nous ne travaillons que pour des destinations où nous avons des correspondants
de confiance", assure Laurent Brachet. Sinon on les envoie vers des agences plus
spécialisées.
Une centaine de voyages par an
Pour l'instant, Desiterata n'organise qu'une centaine de voyages par an, soit
350 personnes environ. Des voyages dont les prix peuvent varier du simple au
triple selon le niveau de prestations. "Ça va de 2.500 à 5.000 euros
pour un safari en Tanzanie par exemple".
Mais voyage-t-on finalement beaucoup dans ce métier ? "Beaucoup de jeunes passent
un BTS tourisme en se disant qu'ils vont passer leur vie à barouder. C'est vrai
pour très peu de postes, la plupart du temps ce sont des métiers sédentaires".
Pour sa part, Laurent ne se déplace que pour "ouvrir le terrain" à de nouvelles
destinations. Ses prochains objectifs : "Madagascar, le Costa Rica, et l'Ouzbékistan,
pour lequel on a beaucoup de demande".