Journal du Net > Economie  Untitled Document > Ces produits français dont les étrangers raffolent
Couteau de Laguiole-en-Aubrac. Photo © Laguiole-en-Aubrac
"C'est un produit artisanal, lié au terroir et à la tradition aveyronnaise."

Le couteau Laguiole est un classique des tables françaises. Né du génie de Pierre-Jean Calmels à la fin des années 1820, il a fait la prospérité du village de Laguiole jusqu'au début du 20è siècle. Puis le couteau a peu à peu déserté sa région natale du Nord de l'Aveyron pour les fabriques de Thiers, dans le Puy-de-Dôme. Depuis une trentaine d'année, ce pur produit de l'artisanat local a retrouvé sa terre d'origine.

Image haut-de-gamme

C'est en 1992 que la coutellerie Laguiole-Tradition se créé. Les fondateurs ont misé dès le départ sur la vente directe à l'étranger. "En France comme ailleurs, le Laguiole bénéficie d'une image haut-de-gamme", explique Cathie Capelle, une des deux associés. "C'est un produit artisanal, lié au terroir et à la tradition aveyronnaise." Il faut dire que les artisans montent les couteaux de A à Z, la matière première (métal, bois ou défense de mammouth) n'est pas encore transformée lorsqu'elle arrive à la coutellerie.

A force de fréquenter les salons spécialisés aux quatre coins du monde, l'entreprise développe son réseau. Parmi ses 35 salariés, des commerciaux diffusent les couteaux dans les pays Européen. La société Laguiole-en-Aubrac, comme elle s'appelle désormais, réalise aujourd'hui 70 % de son chiffre d'affaires de 2,5 million d'euros à l'export. La moitié part pour l'Europe, l'autre pour les Etats-Unis et le Japon. Les consommateurs se trouvent donc dans les pays riches. Il faut dire que les 5.000 couteaux Laguiole produit chaque mois sont vendus entre 100 et 1.000 euros.

Laguiole asiatiques

Paradoxe inquiétant : si la France exporte ses Laguiole, d'autres arrivent par containers entiers dans nos ports. Le nom n'est pas protégé et des producteurs asiatiques en profitent.

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