Crise : les promesses ont-elles été tenues ? Réformer les agences de notations

Placées à l'index quand la crise financière a éclaté, les agences de notations se voyaient reprocher leur aveuglement. Ces sociétés, dont l'activité est d'orienter le choix des investisseurs en notant les produits financiers, n'ont rien vu venir concernant les produits financiers intégrant des subprimes.

Dans les discours, leur responsabilité était sans appel, leur réforme devenue indispensable.

Un an après, Standard & Poor's, Moody's et autre Fitch Ratings ont préservé l'essentiel. Certaines dispositions ont certes été prises. Aux Etats-Unis, le Trésor s'engage simplement à accroître la supervision. C'est à la Sec, le gendarme boursier américain, qu'elles s'enregistrent et qu'elles doivent faire preuve de transparence. Ce même régulateur qui les surveille depuis 2007.

De ce côté-ci de l'Atlantique, le Parlement européen a aussi adopté un texte. Les agences doivent s'enregistrer auprès du comité européen des régulateurs boursiers, mais ce sont les 27 institutions nationales qui effectueront le suivi. Un superviseur unique est promis pour la mi-2010.

Reste que les agences conservent leur modèle économique, qui était au cœur des critiques. Elles sont financées par les institutions qui leur demandent de noter leurs produits financiers. A ce jour, rien n'a été fait pour éviter ce conflit d'intérêt.

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