Crise : les promesses ont-elles été tenues ? Limiter la rémunération des dirigeants des entreprises aidées

le directeur du crédit agricole, george pauget, a dû renoncer à sa rémunération
Le directeur du Crédit Agricole, George Pauget, a dû renoncer à sa rémunération variable, comme tous les patrons de banques. © Journal du Net

Alors que les Etats ouvraient largement leur porte-monnaie pour venir en aide aux entreprises mises à mal par la sévérité de la crise financière et économique, les salaires mirobolants des grands patrons passaient mal aux yeux de l'opinion. Et les hommes politiques multipliaient les promesses de régulation.

En France, c'est Nicolas Sarkozy qui a dû taper du poing sur la table. Convoqués en janvier à l'Elysée, les dirigeants des grandes banques françaises ont renoncé à leur bonus au titre de l'année 2008. Aux Etats-Unis aussi, c'est le Président qui a pris les choses en mains. "Si le contribuable vous aide, vous avez certaines responsabilités, dont celle de ne pas vivre comme un nabab", affirmait Barack Obama en février, avant d'annoncer que la rémunération des dirigeants des entreprises sauvées par l'Etat serait limitée à 500 000 dollars. De plus, les salaires et bonus des dirigeants d'AIG, Citi et autres GM sont désormais décidés par un homme du président.

En Allemagne, la chasse aux rémunérations indues est même allée plus loin. Le Bundestag a adopté un texte qui prévoit que les dirigeants coupables de faute de gestion devront payer jusqu'à un an et demi de rémunération fixe. Une disposition qui a fait bondir dans les rangs du grand patronat allemand.