Crise : les promesses ont-elles été tenues ? Encadrer les bonus dans la finance

bnp-paribas avait initialement provisionné un milliard d'euros de bonus.
BNP-Paribas avait initialement provisionné un milliard d'euros de bonus. © Journal du Net

Au sein du vaste chantier de "la moralisation du capitalisme", la question des bonus dans la finance se trouvait au cœur des débats. Particulièrement sensible, le changement de comportement a été proclamé à de nombreuses reprises au cours de la crise.

En France, cette problématique a ressurgi en plein cœur de l'été, quand le milliard d'euros provisionné par BNP Paribas pour financer ces bonus fut rendu public. Le chef de l'Etat, qui s'est déclaré "scandalisé de voir les leçons de la crise si vite oubliées par certains", convoque les patrons des grands établissements bancaires et obtient des concessions. La rémunération variable sera différée pour les deux tiers et une partie sera versée en titre de l'entreprise.

La polémique a aussi enflé dans d'autres pays, comme aux Pays-Bas, où le régulateur boursier exige un changement de règlementation. Mais c'est une décision internationale qui pourrait briser le risque de concurrence salariale entre places financières et permettre une harmonisation globale.

La véritable innovation pourrait venir du prochain G20, à Pittsburgh. Un compromis a été trouvé entre les ministres des Finances. La France, qui se veut le fer de lance sur ces questions, a obtenu que le Conseil de stabilité financière travaille sur le plafonnement des bonus. Les pays anglo-saxons ont pour leur part convaincu leurs partenaires de ne pas fixer de date butoir.