Toutes les prévisions économiques de 2011 L'emploi va-t-il rebondir ?

le taux d'emploi au etats-unis est historiquement bas.
Le taux d'emploi au Etats-Unis est historiquement bas. © JDN

Début janvier, analystes et marchés se réjouissaient des derniers chiffres en date sur les créations d'emploi aux Etats-Unis : 297 000 dans le secteur privé en décembre, soit une hausse trois fois supérieure à celle attendue. Est-ce à dire que la reprise aperçue en 2010 se concrétise enfin sur le front du chômage ? Difficile de le conclure quand le taux d'emploi outre-Atlantique est toujours historiquement bas : 58,3% contre près de 65% à l'orée des années 2000. Et sur l'année 2010, ce même taux aura au final baissé de 0,2 point. Le taux d'emploi à temps partiel, lui, est extraordinairement élevé : il pèse pour 54% des emplois occupés, une proportion qui n'avait pas été atteinte depuis 1982. En résumé, à peine plus d'un Américain sur deux travaille et, parmi eux, moins d'un sur deux à temps plein.

Le FMI pessimiste

Et ce ne sont pas les dernières prévisions des économistes, FMI en tête, qui sont faites pour rassurer. L'institution internationale table sur une croissance des économies développées de 2,5% en 2011 et 2012. Insuffisant pour redresser la barre du chômage, tranche-t-elle, il faudra attendre 2013. En 2011, au mieux, cela permettra de stabiliser le taux de chômage des Etats-Unis à 9% contre 9,4% en 2010 mais toujours très loin des 5% d'avant crise.

A peine plus d'un Américain sur deux travaille et, parmi eux, moins d'un sur deux à temps plein.

La zone euro, elle, a dépassé les 10% de taux de chômage, ce qu'elle n'avait jamais connu depuis sa création. Pas étonnant, puisque selon le Bureau international du travail (BIT), les économies développées ont subi 55% de la hausse du chômage intervenue entre 2007 et 2010. Moins dynamiques, ces économies, à commencer par la zone euro, sont donc celles qui ont le plus à rattraper. Ce qui sera d'autant plus difficile que plus des deux tiers des emplois perdus l'ont été dans la construction et le secteur manufacturier, deux domaines où la reconversion des travailleurs est pour le moins ardue.