L’impression 3D, un secteur prometteur en franchise

L’impression 3D, un secteur prometteur en franchise Encore considérée comme un marché de niche, l’impression tridimensionnelle devrait afficher une croissance à deux chiffres en 2015.

HP, L’Oréal, La Poste… De plus en plus de sociétés investissent dans le secteur de l’impression 3D. Des entreprises entièrement dédiées à cette activité émergente commencent également à apparaître. Le monde de la franchise n’étant pas en reste.

La naissance de nouveaux réseaux

Depuis trois ans, le grand public commence à s’intéresser aux imprimantes 3D, découvrant leur potentiel et la multitude de domaines d’applications possibles (médecine, industrie, recherche fondamentale, design, etc.). Parallèlement à l’amélioration technologique de ces imprimantes, le marché s’élargit de plus en plus, et devrait croître de 20 % par an, selon une étude Xerfi publiée fin 2014. Autant d’indicateurs qui incitent des entrepreneurs pionniers à fonder leur propre concept, en vue d’un développement en franchise.

C’est ainsi que Shakir Bader a créé Matrix 3D en 2013. Cette enseigne ne compte pour le moment que deux sites pilotes, mais affiche déjà de solides ambitions de développement partout en Europe : ouvrir une centaine de points de vente dans les prochains mois. Son avantage : être l’un des premiers à se spécialiser sur ce créneau en franchise. Mais d’autres challengeurs font aussi parler d’eux, comme par exemple Print Me Up, dont la première boutique physique a ouvert à Paris en début d’année.

Le positionnement des anciens

La manne potentielle du marché de l’impression 3D attire également des réseaux de franchise existants, se développant sur des secteurs d’activité proches. Le patron de LDLC, Olivier de la Clergerie, déclarait fin avril : "Je crois énormément dans l’impression 3D". D’ailleurs, ses magasins physiques, dont certains sont exploités en franchise, proposent déjà à la vente des imprimantes 3D.

Chez Cartridge World, réseau mondial spécialisé dans l’impression classique, c’est à l’initiative d’un franchisé que tout a commencé. "Ancien ingénieur en robotique industrielle, j’ai commencé à m’intéresser aux imprimantes 3D dès 2013", confie Ludovic Detammaecker, multi-franchisé dans le Nord de la France.

Ludovic Detammaecker a lancé un corner d'impression 3D dans sa boutique Cartridge World. © LD

Anticipant une plus-value pour son commerce, il contacte sa tête de réseau dans la foulée pour l’informer de son envie de tester un corner "impression 3D" dans l’une de ses boutiques. "Pour l’instant, il s’agit d’un marché complémentaire. Mon objectif est qu’il représente entre 15 et 25 % du chiffre d’affaires total rapidement", poursuit Ludovic Detammaecker, qui assure que l’activité de ce segment est en constante croissance depuis ses débuts.

D’ailleurs, le franchisé a acquis trois nouvelles machines afin de répondre à une demande grandissante de la part d’entreprises – en particulier pour la réalisation de prototypes – mais aussi de particuliers.

Pour un coût d’acquisition compris entre 1 000 et 3 000 euros par machine, le commerçant vend ses objets imprimés de 15 à 2 000 euros, selon leur taille. Un retour sur investissement vite atteint, d’autant que la concurrence sur ce secteur n’est pas encore forte". Pour l’instant.