Ces entreprises ressuscitées par la reprise Peugeot a remboursé sa dette à l?Etat

en trois ans, pas moins de 6 800 emplois ont été supprimés en europe de l'ouest.
En trois ans, pas moins de 6 800 emplois ont été supprimés en Europe de l'ouest. © PSA Peugeot Citroën

Comme la plupart de ses concurrents, PSA Peugeot Citroën a tourné la page de la crise en 2010. Après deux ans de lourdes pertes, 343 millions d'euros en 2008 et 1,16 milliard d'euros en 2009, le deuxième constructeur automobile européen a affiché un bénéfice de 1,1 milliard d'euros l'année dernière. Ironie de l'histoire, c'est sa filiale de crédit, PSA finance qui contribue pour un tiers à ses résultats alors que c'est elle qui avait contribué a fragilisé le groupe en 2008.

Mais pour revenir ainsi à une situation plus saine, le constructeur a dû trancher. En trois ans, pas moins de 6 800 emplois ont été supprimés en Europe de l'ouest et principalement en France. Et PSA s'est résolu à emprunter de l'argent à l'Etat : 3 milliards pour sa division automobile et 1 milliard pour sa division finance. Tous ces emprunts sont aujourd'hui remboursés. Sur l'autel du redressement, le constructeur a aussi sacrifié son PDG, Christian Streiff, remplacé en 2009 par Philippe Varin. Et il a dû faire une croix sur son partenariat avec Mitsubishi dont la valeur boursière était trop élevée pour le Lion.