Ils ont créé leur entreprise au Vietnam Jean-Marc Bruno rafraichit les Vietnamiens avec ses glaces

Jean-Marc Bruno se définit lui-même comme un aventurier. Avant de vendre des glaces au Vietnam, ce robuste quinquagénaire a exercé en France les métiers de pêcheur, coursier, bûcheron et chef d'entreprise. Mais en 1993, trois contrôles de l'administration française, dont un du fisc, lui tombent dessus en même temps. "C'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase", se rappelle Jean-Marc. Il fait alors ses valises pour le Vietnam, un pays sous lequel il était tombé sous le charme lors d'un voyage touristique.

Vendre des glaces ? Une sorte d'intuition : "Il fait tout le temps chaud", justifie-t-il simplement. La marque s'appellera Fanny, une allusion à Marcel Pagnol : "Il faut vendre de la France". Les débuts ont toutefois été laborieux. Il a fallu attendre trois ans avant que l'activité ne démarre vraiment. "J'ai faillir repartir plusieurs fois", avoue Jean-Marc.

"Il faut vendre de la France".

Mais depuis, tout s'enchaîne : une deuxième boutique à Saïgon en 2000, une nouvelle usine de production, des partenariats avec des hôtels et des cafés...

Malgré un prix élevé (un euro la boule), ses glaces connaissent un succès grandissant : 300 000 litres sont vendus chaque année. Jean-Marc possède 5 boutiques au Vietnam, et va développer des franchises à Singapour, à Hong-Kong, au Cambodge... et sans doute même en France !