Asie, Etats-Unis, Europe : qui repart, qui décroche La croissance a déserté l'Europe

En Asie, en Amérique ou en Europe, toutes les économies ont été lourdement impactées par l'éclatement de la crise en 2008. La France, c'est à noter, avait alors un peu mieux résisté que ses voisins. En 2009, pendant que les économies avancées sombraient, son PIB ne chutait "que" de 3,1%, selon l'OCDE, quand le Japon constatait une dégringolade de 5,5%. Le PIB de l'UE 17, lui, enregistrait une baisse de 1,7%.

Mais si la chute était amortie, la relance se fait toujours attendre. En Europe, c'est bien l'Allemagne qui tente de tirer la croissance. En 2011, son PIB grimpait de 3% quand la stagnation menaçait ses voisins. Mais en 2012, son taux de croissance se limitait à 0,7%.

pib à prix constants, corrigé des variations saisonnières, selon l'ocde.
PIB à prix constants, corrigé des variations saisonnières, selon l'OCDE. © JDN

Cependant, mêmes les performances germaniques font pâle figure en comparaison de celles des pays émergents d'Asie, qui semblent avoir traversé les turbulences sans drame. Non pas le Japon, qui a encore connu une baisse de son PIB en 2011. Mais la Chine, qui affiche ces dernières années des taux de croissance supérieurs à 10%. Cela dit, malgré son insolente santé, le ralentissement des années 2011 et 2012 affecte aussi son dynamisme.

Ces écarts de croissance ne doivent cependant pas masquer une autre réalité. Si les taux des pays émergents font pâlir d'envie n'importe quel dirigeant des économies développées, leur richesse reste infiniment moindre. Si on rapporte le PIB au nombre d'habitants, la Chine reste très loin derrière l'Europe et les Etats-Unis.

le pib par habitant, selon la banque mondiale.
Le PIB par habitant, selon la Banque mondiale. © JDN