Ces bombes à retardements qui menacent l'économie mondiale Les sauvetages se transforment en gouffres sans fond pour les contribuables

En plein cœur de l'été, la tempête financière secoue les Etats-Unis. Les spécialistes du refinancement hypothécaire Freddie Mac et Fannie Mae ou l'assureur AIG sont sauvés par les pouvoirs publics. Les conséquences de leur faillite étaient jugées trop dangereuses pour l'économie américaine.

Or, les pertes de ces organismes se révèlent chaque jour plus lourdes que prévues. Début novembre, Fannie Mae faisait état d'une perte trimestrielle abyssale de 28,9 milliards de dollars. Son homologie Freddie Mac fait à peine mieux, avec un gouffre de 25,3 milliards de dollars. Les appels au soutien public n'ont pas tardé : Freddie Mac réclame ainsi 13,8 milliards au Trésor.

Le cas d'AIG est encore plus inquiétant pour le contribuable américain. Le 10 novembre, l'aide de l'Etat atteint 150 milliards de dollars. Deux mois avant, celle-ci était limitée à 85 milliards de dollars consentie en échange de 79,9% du capital de la compagnie. Par ailleurs, les conditions de cette aide ont été assouplies. Une facilité accordée à l'assureur, un coût supplémentaire pour le contribuable.

C'est la Réserve fédérale qui vient en aide à l'économie américaine. Depuis la mi-septembre, ses engagements ont augmenté de 140% : la Fed a prêté plus de 1 000 milliards de dollars en sept semaines. Un coût qui ne cesse de s'alourdir pour la collectivité, alors que ses recettes s'amenuisent.