Ces entrepreneurs sociaux qui réussissent Groupe SOS, la success story du social

les boutiques alter mundi font partie du groupe sos.
Les boutiques Alter Mundi font partie du groupe SOS. © Groupe SOS

"J'ai été fonctionnaire et chef d'entreprise, s'amuse Jean-Marc Borello. Désormais, je combine l'intérêt général aux méthodes de gestions du privé." A la tête du groupe SOS, cet homme au fort accent du Midi dirige aujourd'hui un groupe de 2 700 salariés, pesant 150 millions de chiffre d'affaires et composé d'entreprises et d'associations. Au fur et à mesure de sa croissance depuis sa création en 1984, de l'aide aux toxicomanes ses activités se sont étendues au commerce équitable en passant par les unités de soins palliatifs ou les crèches. "Des besoins qui peuvent se révéler complémentaires pour nos publics", explique-t-il Une véritable "success story" dans le monde du social.

"Quand nous avons fondé SOS Drogue en 1984, se souvient ce dirigeant farouchement laïc, ce n'était pas avec la volonté délibérée de créer un tel groupe." Dès le départ, celui qui à l'époque travaillait dans l'hôtellerie-restauration a imposé son modèle : former les professionnels de chaque métiers (travailleurs sociaux, restaurateurs, médecins...) aux méthodes du privé. Quant aux fonctions support (RH, gestion...), elles sont mutualisées au niveau du groupe. A la tête de la structure, on retrouve des polytechniciens, des centraliens, des HEC...

Ses méthodes et son image de gestionnaire ont su inspirer la confiance de ses partenaires. Les associations en difficultés font parfois appel à lui pour venir à leur secours. "Je fais des fusac", sourit-il. Des fusion-acquisitions qui permettent au groupe de réaliser une croissance de 25 à 30% par an. Ses résultats feraient pâlir d'envie de nombreux patrons. "Et ça va s'accentuer", affirme-t-il. "Nous avons des dizaines de projets dans tous les domaines."