Une chute de la Chine peut-elle entraîner l'Europe ? La bourse et l'immobilier ruinent la classe moyenne

le sse composite est l'indice de la bourse de shanghai.
Le SSE composite est l'indice de la bourse de Shanghai. © JDN

Autre moteur de croissance, la consommation intérieure chinoise est elle aussi en danger, à la mesure des risques auxquels s'est exposée sa classe moyenne grandissante. Traditionnellement portés sur l'épargne, les Chinois ont investi en masse sur le marché actions. Or, après une hausse invraisemblable, la bourse de Shanghai s'est écroulée en 2008 : près de 70% de perte sur un an. Conséquence pour les 50 millions d'actionnaires chinois -autre chiffre invraisemblable au passage-, une perte moyenne de 380 000 yuans (44 000 euros), alors que le salaire moyen des employés chinois travaillant dans les villes et bourgs s'élevait en 2007 à 25 000 yuans (2 900 euros).

Autre bulle qui menace les Chinois, celle de l'immobilier. Nombre d'entre eux y ont vu un investissement profitable (+29% d'investissements en 12 mois), or tout indique que l'éclatement est proche. Après des années de forte croissance, la progression des prix de l'immobilier a ralenti dans les 70 plus grandes villes du pays. De 11% au premier trimestre, elle est passée à 9,2% au second trimestre. Autre indice, les surfaces commerciales inoccupées sont elles aussi en hausse.