L'économie de l'ex-RDA aujourd'hui Certaines entreprises font le bonheur de leurs nouveaux propriétaires

jenoptik est en pointe dans le secteur de l'optique.
Jenoptik est en pointe dans le secteur de l'optique. © Jenoptik

Malgré la grande braderie qui a suivi l'effondrement de la RDA, certaines entreprises d'Allemagne de l'Est ont survécu. Maintenues en vie, elles poursuivent une histoire entamée avant la chute du mur de Berlin. Elles ont cependant bien souvent connu une profonde mutation.

Ainsi, l'entreprise Wismut était chargée d'extraire de l'uranium du sous-sol est-allemand à destination de l'industrie nucléaire soviétique. Après la réunification, les actions de l'entreprise (est-allemandes et soviétiques) passent dans les mains de l'Etat fédéral. L'entreprise reste donc publique mais se voit fixer de nouveaux objectifs, comme la réhabilitation et la décontamination des sites d'extraction.

Rares sont cependant les entreprises restées publiques. Le mouvement de privatisation des années 1990 a massivement transmis l'appareil productif est-allemand au secteur privé. Et certains acheteurs ont su garder en vie des sites et des marques importantes à l'Est. C'est par exemple le cas des cigarettes F6 fabriquées à Dresde et rachetées par Philip Morris en 1991. Le géant américain a choisi d'en conserver le goût typique, toujours extrêmement prisée par les fumeurs est-allemands.

Des joyaux préservés

Ni invendables, ni canards boiteux, certaines entreprises de la RDA se sont révélées être des groupes économiquement prometteurs. Surnommés "Filetstücke", ces joyaux de l'économie est-allemande disposaient d'un vrai potentiel économique. C'est par exemple le cas de Jenoptik, qui, comme son nom l'indique, est un groupe d'optique basée dans la ville d'Iéna. Sous le régime communiste, le conglomérat consacré à l'optique était basé dans cette ville de Thuringe. Scindé en deux lors des privatisations, il a donné naissance à Jenoptik, qui développe une spécialité sur le laser. Coté à la bourse de Francfort, ce groupe a réalisé en 2008 un chiffre d'affaires avoisinant les 550 millions d'euros.