L'économie mondiale court-elle le risque d'une déflation ? Un scénario redouté par les banques centrales

jean-claude trichet devra faire face à un dilemme en cas de déflation.
Jean-Claude Trichet devra faire face à un dilemme en cas de déflation. © Journal du Net / Eric de Legge
La déflation est particulièrement redoutée par les banques centrales, les remèdes possibles ayant peu d'impact. Le principal consiste en une baisse radicale des taux d'intérêt, pour regonfler artificiellement la masse monétaire. Mais le potentiel de baisse des taux demeure limité, surtout aux Etats-Unis, où le prix de l'argent est déjà très faible. Mais c'est vers ce scénario de taux zéro, d'argent gratuit, que les Etats-Unis et le Royaume-Uni semblent s'orienter. La Fed envisage un assouplissement monétaire supplémentaire, ce qu'a déjà réalisé la Banque d'Angleterre en abaissant d'un point et demi son principal taux pour le porter à 3%, son plus bas niveau depuis cinquante ans.

L'autre remède est vulgairement appelé l'"Helicopter drop". Il s'agit pour une banque centrale de créer de la monnaie qui finance directement l'Etat qui le redistribue aux ménages. Cette pratique ouvertement inflationniste peut avoir comme revers de déprécier la monnaie. Qui plus est, cette technique est rendue difficile par la composition même de la masse monétaire, en Europe notamment. Billets et pièces représentent moins de 1% de la masse monétaire totale de la zone. Un petit pourcentage qui ne pèse pas bien lourd pour contrer le phénomène de déflation.