Le business de la croisière La croisière est-elle une bulle ?

toujours plus de navires, et toujours plus gros : va-t-on arriver à les remplir
Toujours plus de navires, et toujours plus gros : va-t-on arriver à les remplir ? © 2008 Royal Caribbean Cruises Ltd

Si les professionnels de la croisière affichent un optimisme indéfectible, certains experts entrevoient une "bulle" autour du marché de la croisière.

Les armateurs semblent en effet lancés dans une course au gigantisme qui semble aller au-delà du raisonnable. Fincantieri vient ainsi de dévoiler un prototype de navire de plus de 8.000 passagers, et on a vu ces derniers temps ressurgir le projet du "Freedom ship", un méga navire-hôtel de 50.000 passagers.

"On va assister jusqu'en 2010 à l'arrivée massive de mégas navires de croisière dont la capacité dépassera de plus en plus les chiffres, même en forte progression, des marchés de croisière prévisibles" note Michel Bagot, un expert auteur d'une lettre spécialisée MB Cruisefax.

Signe qui ne trompe pas : les promotions se multiplient pour remplir les bateaux, même en pleine saison. Il est par exemple possible de trouver une semaine à 359 euros sur un navire flambant neuf !

Il faudra aussi compter sur la concurrence des ferries. "Pouvez-vous dire aux 2.500 italiens qui viennent à chaque réveillon à Nice sur les gros ferries qu'ils ne font pas une vraie croisière ?" continue Michel Bagot.


Autre problème : les ports d'accueil. N'importe quel port n'est pas en mesure d'accueillir un paquebot de 90.000 tonneaux. Les compagnies commencent d'ailleurs à s'en inquiéter, et doivent s'arranger entre elles de plus en plus longtemps à l'avance pour planifier leurs escales.