Le business de la croisière Trois constructeurs se partagent la manne

le chantier de saint-nazaire ne survit que grâce aux commandes de msc
Le chantier de Saint-Nazaire ne survit que grâce aux commandes de MSC Croisières. © Aker Yards

Malgré la concurrence des pays asiatiques, l'Europe est encore le point central de construction des navires de croisière. Trois armateurs se partagent 99% du marché en tonnage : le norvégien Aker Yards, l'allemand Cassens Werft et l'italien Fincantieri.

Ce dernier est leader avec 17 paquebots dans son carnet de commande, soit 40% du marché en termes de lits. Aker Yards est deuxième avec 9 paquebots et 33% des capacités. Meyer Werft construira plus de navires (11), mais de moindre capacité. Au total, cela représente un pactole de 15,8 milliards d'euros pour les constructeurs.

Le marché est toutefois en plein bouleversement. Fincantieri est en cours de privatisation, et Aker Yards vient d'être racheté par le coréen STX. Les craintes sont grandes à Saint-Nazaire (qui est dans le giron du groupe norvégien) pour la pérennité des chantiers. Les Français peuvent toutefois compter sur le soutien de MSC Croisières, qui représente la quasi intégralité du carnet de commandes, avec 4 paquebots en préparation d'ici à 2010. "Ce sont les seuls à nous garantir les délais, la qualité, et les normes environnementales de construction, un critère très important pour nous", explique MSC.

D'ailleurs, les compagnie ont chacune tissé des liens privilégiés avec un armateur particulier. Carnival Corporation est ainsi un client habituel de Fincantieri.