Présidence de l'UE : les dossiers économiques de Sarkozy Faire bonne figure malgré des finances détériorées

a bercy, on reste optimiste sur le niveau du déficit public.
A Bercy, on reste optimiste sur le niveau du déficit public. © Alain Roy

La France est "déterminée" à rester "dans les rails" en matière de déficits publics. C'est du moins ce qu'a affirmé Christine Lagarde deux jours avant la prise de fonction de la France à la présidence de l'UE.

La ministre de l'Economie et des Finances sait pertinemment que les comptes publics de l'Hexagone, particulièrement dégradés, sont scrutés par les autres pays européens et par Bruxelles. La Commission européenne prévoit un déficit public français en hausse à 2,9% du PIB en 2008, alors que la limite maximale est de 3%. Tout en affichant sa confiance dans un retour à l'équilibre en 2012, le gouvernement se fixe comme objectif de ramener le déficit à 2,5% en 2008, contre 2,7% en 2007.

Mais en cas de dérapage, la Commission européenne, qui estime que la situation est "préoccupante", pourrait être amenée à devenir plus sévère et passer des simples recommandations adressées à la France à la procédure dite d'alerte précoce, premier pas vers des sanctions. C'est alors la crédibilité de la présidence française qui pourrait être menacée. Mauvaise élève de l'Europe, sa voix aurait du mal à porter.