"DSK au FMI" : les meilleurs extraits Comment DSK a convaincu le Congrès que le FMI devait vendre son or
Le directeur général du FMI doit rencontrer Frank Barney, un parlementaire américain démocrate influent, pour le convaincre de laisser le FMI vendre une partie de son or.
« Dominique Strauss-Kahn grimpe les escaliers de Capitol Hill. Le directeur général du FMI n'est certes pas un " lobbyiste " de profession, mais il s'apprête néanmoins à exercer ses talents de pédagogue : la vente des 400 tonnes d'or du FMI nécessite un vote du Congrès américain. " Avocat " de son institution, il doit justifier son action devant les parlementaires. Strauss-Kahn rencontre ce jour-là l'homme qu'il faut convaincre.[...]"
"[...] Strauss-Kahn, nonchalamment assis dans la salle d'attente, jette un œil sur son BlackBerry puis observe, accrochée au mur, la carte de la circonscription du 4e district du Massachusetts, au nord-est des États-Unis, un fief assez homogène qui se termine par une sorte de bras étroit et allongé au nord, et qui, imagine-t-il, " doit voter pour lui ".
" Bonjour ", lance Barney Frank avec son accent très prononcé du New Jersey. Le démocrate sait que Strauss-Kahn est socialiste, ce qui joue plutôt en sa faveur.
"Avant, j'aimerais vous parler de ça ! " répond DSK en désignant du regard la carte de la circonscription affichée dans son bureau."
" Bonjour. Je suis venu vous parler du Fonds, mais avant, j'aimerais vous parler de ça ! " répond DSK en désignant du regard la carte de la circonscription affichée dans son bureau.
Les deux hommes conversent avec humour et agilité : l'Américain évoque sa communauté d'électeurs capverdiens, qui le fait voyager une fois tous les deux ans au Cap-Vert. " Moi, ce n'est pas au Cap-Vert que je me rends, mais aux Antilles, à la rencontre des Martiniquais et des Guadeloupéens ", nombreux à Sarcelles, s'amuse Strauss-Kahn. La conversation ne se détournera de la politique locale qu'à la fin de l'entrevue. Strauss-Kahn expose alors son projet, fondé sur la nécessité de vendre de l'or afin d'aider les pays pauvres.
" Il faut le faire, on va vous aider. "
" Je n'avais rien prémédité, c'est lorsque j'ai revu sa carte en entrant dans son bureau que je me suis dit, tiens... "
" Ils se sont reconnus comme des amis dès la première seconde. Ils étaient au diapason. Du coup, ils ont décidé de collaborer ", commente un membre du Conseil. »