Si l'on calcule les augmentations de salaire par décile,
c'est-à-dire qu'on divise le nombre de fonctionnaires en
10 tranches et où chaque seuil représente la valeur
moyenne de 10% des salaires, des plus faibles aux plus élevés.
Sur les 973.000 fonctionnaires présents en 2001 et toujours
présents en 2005, selon l'Insee, les petits salaires trinquent
et les grands s'envolent. En effet, l'Insee constate
que plus de trois quarts des agents ont enregistré une évolution
de salaire supérieure à l'inflation. L'augmentation
des salaires bruts (primes comprises) des agents du troisième
décile étant à cheval sur elle. Les
mieux lotis sont donc ceux qui ont déjà une rémunération
élevé. Ainsi 20 % des agents ont vu leur salaire brut
augmenter de plus de 20 % en cinq ans.
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Et si on prend l'évolution du traitement indiciaire (c'est à dire
hors primes), le constat est presque identique, au moins structurellement.
C'est ce point d'indice que les syndicats veulent négocier, pour tous les
fonctionnaires. 17% des agents ont eu une évolution inférieure à l'inflation.
Ceux là même qui ont déjà les rémunérations les plus faibles. Toujours selon ce
mode de calcul, l'évolution indiciaire, les disparités entre les agents sont grandes.
Ainsi, 10% des agents ont eu une augmentation de rémunération inférieure à 5,9%
compte tenu de l'évolution du point d'indice entre 2001 et 2005. Mais la moitié
des agents a vu son traitement de base (hors prime) augmenter de plus de 11,2%
et 10% des agents ont vu leur salaire augmenter de plus de 20,6%.