Sept Français qui ont monté leur boîte à Singapour Damien Duhamel dispense ses conseils aux industriels

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Damien Duhamel, Solidiance. © DR

Damien Duhamel connaît le business en Asie sur le bout des doigts. Il a fait partie des pionniers en 1990 à monter une entreprise au Vietnam suite à l'ouverture du pays. Après être passé par l'Australie et un MBA à Chicago, il a créé son entreprise de conseil à Singapour, Solidiance. Le secteur étant très concurrentiel, Damien Duhamel a choisi de se spécialiser sur les domaines techniques.

Parmi ses clients figurent Philips, Microsoft, Toyota, BASF ou Schneider Electric. "Nous les aidons à repérer les marchés porteurs, à déterminer qui sont les concurrents, à fixer leurs prix et leurs marges, etc", détaille l'entrepreneur de 42 ans. "Nous menons une centaine de projets par an et notre chiffre d'affaires [qu'il préfère garder secret mais qui se chiffrerait à plusieurs millions d'euros] croît de 30% chaque année". Aujourd'hui, Solidiance compte 72 salariés et des bureaux dans 8 pays en Asie.

"Notre chiffre d'affaires croît de 30% chaque année

Si Singapour offre une facilité commerciale "unique en Asie", Damien Duhamel s'inquiète des restrictions à l'immigration très sévères qu'a imposées dernièrement la ville-Etat. "On nous encourage à former et employer des Singapouriens, mais ces derniers n'ont pas forcément le sens critique et l'expérience indispensables dans notre business".

Du coup, c'est la course aux talents. "Je passe un temps fou à recruter", s'exaspère-t-il. A tel point qu'il a décidé de favoriser les recrutements dans ses bureaux asiatiques et de faire baisser le nombre de ses employés, actuellement une dizaine, de son siège social. "La politique de Singapour est dangereuse, estime-t-il. La ville est en train de se faire rattraper en terme d'attractivité par Bangkok, Kuala Lumpur, et d'autres métropoles asiatiques".