Ils ont créé leur entreprise en Australie Betty Moinet, la graphiste web prosélyte de la France

betty moinet, fondatrice d'olg multimedia
Betty Moinet, fondatrice d'OLG Multimedia © BM

"J'ai pris une carte et je me suis demandé quel pays me faisait rêver" : voilà comment Betty Moinet a atterri en Australie en 1995, pour son stage de troisième année d'école de commerce. "A l'époque tous mes amis partaient au Canada ou aux Etats-Unis, moi j'avais envie de voir autre chose", se souvient-elle. Embauchée après son stage au service marketing chez Mack Trucks, un fabricant de camions, elle en partira trois ans plus tard pour fonder son entreprise avec son mari, un professeur français d'EPS. "Il ne trouvait pas de boulot, et comme il était passionné de graphisme, on a décidé de se lancer". En 1998, alors qu'elle attend son premier enfant, la société OLG Multimedia est donc fondée. Brochures, logos, packagings, cartes de visites... le couple démarre avec des supports physiques avant de basculer dans le web dans les années 2000. "Personne ne s'y connaissait vraiment au départ, on a appris sur le tas", avoue la Française.

"Les grandes entreprises françaises affluent en Australie"

Aujourd'hui la majorité de ses clients sont français, car les grandes entreprises de l'Hexagone affluent en Australie. D'ailleurs, l'entrepreneuse a participé activement en 2009 a la création d'un festival français à Brisbane. L'édition 2012 a été un véritable succès, avec plus de 80 000 visiteurs. Le tout généreusement sponsorisé par les grandes marques. "Le Club Med de Phuket a par exemple donné des séjours pour la tombola et Moët et Chandon nous a fourni pour 8 000 dollars de champagne !", se félicite Betty Moinet. "Pour les Australiens, la France c'est le bon vin, les repas raffinés et les femmes élégantes", s'amuse-t-elle. Un "art de vivre" qui fascine les Australiens. "Quand on est arrivés, 99% des invitations à dîner étaient des barbecues ! Il fallait vraiment tomber sur un végétarien pour les éviter ".

Aujourd'hui, le couple s'interroge toutefois sur son avenir professionnel. "Même si j'adore mon métier, j'ai l'impression d'en avoir un peu fait le tour." Un autre phénomène a de quoi la faire réfléchir : "En Australie, il y a deux catégories de salariés : ceux qui travaillent dans le secteur minier et les autres. Les salaires vont du simple au double dans ce secteur", assure-t-elle. Un changement de direction n'est pas exclu, mais aucune décision n'est pas prise, conclut-elle en regardant les perroquets se poser sur le balcon.