Ils ont créé leur entreprise en Australie Corinne Bot, le multiculturalisme comme modèle d'entreprise

corinne bot, fondatrice de polyglot group
Corinne Bot, fondatrice de Polyglot Group © CB

Arrivée en Australie en 1990 pour suivre son compagnon, Corinne Bot fait partie des Français pionniers dans ce pays. "A l'époque, pour la plupart des gens, l'Australie c'était une île perdue au bout du monde", s'amuse encore la chef d'entreprise de 45 ans. Mais très vite, elle détecte tout le potentiel du pays. "Les Australiens ont une énergie et un optimisme incroyable. Pour eux, il n'y a jamais de problème mais que des solutions". Elle est aussi séduite par le côté multiculturel de Sydney, une ville qu'elle surnomme "salade de fruits" : "Chacun garde son identité, mais le mélange est réussi".

Un multiculturalisme qui va lui donner l'idée de sa future entreprise, Polyglot Group. "En 1996, je me suis mise à mon compte pour pouvoir travailler à mi-temps, car j'attendais mon deuxième enfant", se souvient-elle. Et ce qui devait ne rester qu'une petite activité d'appoint est devenu une entreprise de 40 personnes. Polyglot Group propose l'externalisation des ressources humaines aux entreprises étrangères actives en Australie et aux sociétés australiennes voulant s'implanter à l'étranger : recrutement, paie, gestion de contrats... L'entreprise offre également du coaching interculturel, de la traduction d'appels d'offres ou de l'assistance à l'acquisition de sociétés.

"Pour les Australiens, il n'y a jamais de problèmes mais que des solutions"

La crise ? L'Australie semble être passée à travers. "Nous n'avons connu qu'un seul trimestre de récession", se réjouit la chef d'entreprise, qui reconnaît que le pays profite à plein de la croissance asiatique et du boom des matières premières. Mais un dynamisme aussi porté par "l'ouverture au changement", selon elle. "Quand je suis arrivée en Australie, tous les magasins fermaient à cinq heures de l'après-midi", rappelle-t-elle. "Du jour au lendemain, on est passé à une ouverture 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Sans que personne n'y trouve à redire, même pas les syndicats".