Cinq entrepreneurs français qui brillent à l'international Avec Edith Petit, l'affaire est dans le sac

edith petit, présidente de tintamar
Edith Petit, présidente de Tintamar © Xavier Léoty

A 45 ans, Edith Petit peut avoir le sourire. Ses sacs et accessoires colorés s'exportent dans plus de 30 pays et l'export représente 70% du chiffre d'affaires de sa société Tintamar (7 millions d'euros en 2011).

Il faut dire que l'étranger, elle connaît. Partie s'installer en Côte d'Ivoire avec son mari en 1996, elle a dû revenir en France en 1999 suite aux évènements politiques dans le pays. Et c'est à La Rochelle, ville pionnière pour les pistes cyclables, que germe chez la jeune femme l'idée du Cyclobag, un sac rond qui s'accroche au guidon d'un vélo, avec des faces interchangeables selon l'humeur. "Un distributeur nous en a commandé 8 000 dès la première commande", se souvient Edith Petit, qui a créé Tintamar dans la foulée en 2003. Deuxième succès un an après, avec la Very Intelligent Pocket, "une sorte de doublure de sac à main pour fourrer tous ses objets essentiels", explique-t-elle.

"Quelle que soit la culture, les gens adorent les sacs"

Repérée par les magazines de mode, Tintamar s'est vite répandue en Asie et en Europe (où sont également installés ses sous-traitants). Edith Petit n'hésite pas non plus à sillonner les grands salons mondiaux pour y présenter sa gamme. "En 2012, nous allons nous installer en Corée du Sud, Singapour, Taïwan et Hong Kong", se réjouit-elle. Vendue dans les boutiques de prêt-à-porter ou les grands magasins (Galeries Lafayette et Printemps par exemple), la marque vise la classe moyenne supérieure friande d'accessoires fashion. "Quelle que soit la culture, les gens adorent les sacs", confirme la créatrice. Sa collection compte aujourd'hui 12 modèles différents et plus de 300 références, donc un sac pour maillot de bain mouillé ou un sac rafraîchissant pour ranger son maquillage.

Autre axe de développement : le duty free. "Nos sacs sont distribués auprès de 70 compagnies aériennes et sont parfaitement adaptés aux boutiques d'aéroports". Un corner duty-free vient d'ailleurs d'être installé dans le centre ville de Pattaya en Thaïlande. La réussite et le talent de l'entrepreneuse sont en tous cas remontés jusqu'aux plus hautes sphères de l'Etat : en 2011, on lui a demandé de rejoindre le Comité national des conseillers du commerce extérieur de la France (CNCCEF), afin qu'elle fasse profiter à d'autres son expérience internationale.