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Dossier crise financière

 

 
Louis V. Gerstner, Jr., président de Carlyle. Photo © IBM
 

Fonds de pensions et fonds d'investissement ont longtemps joué les gros bras. Ils se révèlent aujourd'hui colosses aux pieds d'argiles, fragilisés par la crise financière. Ainsi, le géant Carlyle, symbole des fonds d'investissement, a dû liquider mi-mars l'une de ses structures, le Carlyle Capital Corporation, qui avait emprunté plus de 30 fois ses fonds propres pour jouer sur des produits financiers adossés à la dette immobilière des ménages américains, dont les subprimes. Et côté fonds de pension, celui de Californie, le cinquième plus grand fonds public des Etats-Unis, a déjà admis posséder pour 2,2 milliards de dollars de junk bonds (obligations pourries).

De plus, ces investisseurs spécialisés dans le redressement d'entreprises en difficultés souffrent de l'assèchement du marché du crédit. Ils ont de plus en plus de mal à emprunter pour financer leurs opérations, que ce soit de rachat ou de redressement. L'équipementier automobile Delphi, racheté à General Motors par plusieurs fonds, est l'une des victimes de ce phénomène. Il peine actuellement à obtenir un prêt de 6,1 milliards de dollars pour sortir du régime des faillites.