Maire et patron : 5 élus racontent leur double fonction Bruno Bethenod, maire d'Arceau, fait grandir sa commune

"Je travaille 12 à 15 heures par jour", affirme d'emblée Bruno Bethenod, à la fois maire d'Arceau, en Côte d'or, et chef d'entreprise d'une société de courtage en agroalimentaire. "Au début, mon chiffre d'affaires baissait à chaque fois que je m'occupais d'une nouvelle activité pour la commune", reconnaît-il. Aujourd'hui, il gère sans problème ses deux métiers de front mais "mieux vaut avoir une entreprise déjà bien installée pour s'investir dans la vie publique".
bruno bethenod, élu en 1995 à la mairie d'arceau.
Bruno Bethenod, élu en 1995 à la mairie d'Arceau. © Bruno Bethenod

"Lorsqu'on est venu me demander de participer à une liste électorale en 1995, je me suis rendu compte que je pouvais être utile à mon territoire", explique le maire de 64 ans. Et c'est avec fierté qu'il raconte comment il a fait passer sa commune de 560 à 800 habitants et développé l'activité économique. "En tant que chef d'entreprise, j'hésite peut-être moins à investir qu'un fonctionnaire", suggère-t-il. Bruno Bethenod explique aussi "profiter des taux bas pour emprunter pour sa ville plutôt qu'augmenter les impôts locaux".

Sans étiquette mais plutôt marqué "centre-droit", ce Bourguignon pur sucre n'hésite pas à étriller le "gouffre qui sépare le monde de l'entreprise de celui de la fonction publique", comme "les énormes abus en matière d'arrêt maladie" ou les "mises à disposition qui bloquent des postes pendant des années".

"En tant que chef d'entreprise, j'hésite peut-être moins à investir qu'un fonctionnaire"

Ce qui ne l'a pas empêché de multiplier les fonctions : président des maires ruraux de Côte d'or, vice-président de l'agglomération de communes et du syndicat des eaux...
L'an prochain, Bruno Bethenod, candidat à sa réélection, va certes commencer à faire valoir ses droits à la retraite mais assure qu'il continuera son activité professionnelle. "Ca maintient les neurones en éveil".

 Budget de la ville d'Arceau