Reprise d'entreprise : des entrepreneurs qui ont réussi Philippe David regroupe trois entreprises en une

C'était en 1997. Après trente années de bons et loyaux services au sein de la compagnie pétrolière Shell, Philippe David quitte son poste de directeur financier à Paris. "J'en avais assez d'un grand groupe bureaucratique et multinational, explique-t-il. Français, je n'avais plus de perspective d'évolution."

Depuis quelques années, il cherchait une entreprise à reprendre. Une quarantaine de dossiers lui passe entre les mains. "Je cherchais une entreprise de taille moyenne, ni trop petite, ni trop chère, dans un secteur pas trop technologique." Il finit par tomber sur LTM 35, une entreprise de quincaillerie pour le bâtiment située près de Rennes. Elle pesait à l'époque 10 millions d'euros de chiffre d'affaires et comptait une vingtaine de salariés.

LTM couvrait à l'origine toute la Bretagne. Dans les années 80, elle se retrouve scindée en trois entités séparées. LTM 35 est l'une d'entre elles. "En la reprenant, j'avais déjà comme idée de regrouper ces sociétés." Ce qu'il fait au bout de quelques années et depuis la croissance est impressionnante. Philippe David étend aussi ses activités dans les régions voisines. Il se trouve aujourd'hui à la tête de 150 salariés qui ont réalisé un chiffre d'affaires de 50 millions d'euros en 2008.

Mais grossir ne suffit pas. "Dans une entreprise de négoce, l'important, c'est la marge." A son arrivée, le nouveau patron décide donc de changer le mode de calcul du salaire variable de ses commerciaux, qui étaient uniquement intéressés par le chiffre d'affaires. Et les changements ne s'arrêtent pas là : recrutement d'un directeur commercial, création d'un catalogue, participation aux salons... Philippe David a chamboulé le management de l'entreprise. Jusqu'à présent, le succès est au rendez-vous.