Le football financé par l'argent public Un euro 2016 coûteux

le futur stade de  lille métropole est financé par un partenariat public-privé.
Le futur stade de  Lille Métropole est financé par un partenariat public-privé. © Elisa / Valode & Pistre architectes / Pierre Ferret

La France n'a pas encore décroché l'organisation de l'euro 2016, mais les millions sont déjà prévus pour les futures villes organisatrices. Si la France devait être désignée pays organisateur, dix d'entre elles bénéficieront de financements de l'Etat pour rénover leur stade ou construire une nouvelle enceinte. Lyon, qui avait déjà bouclé le financement de son nouveau stade, toucherait 20 millions d'euros, consacrés "aux infrastructures d'accès" selon la municipalité.

Partenariat public-privé

A Lille, la communauté urbaine a opté pour un partenariat public-privé. Le groupe Eiffage, qui a gagné l'appel d'offres, finance ainsi la construction du stade, soit 324 millions d'euros. En contrepartie, il exploitera l'enceinte pendant 31 ans et touchera 24,1 millions d'euros chaque année. Total : 747,1 millions d'euros ! Un gain confortable pour Eiffage, en partie financé par les contribuables.

"Nous sommes le seul pays où les plus hautes autorités de l'Etat ont fait un geste significatif."

En effet, 3,3 à 3,8 millions d'euros annuels seront assurés par le sponsor qui donnera son nom au stade et 6,8 millions versés par le club. Tout le reste, soit  13,5 millions d'euros annuels, sera payé par la communauté urbaine Lille Métropole et par la région. Lille Métropole touchera en parallèle un loyer annuel pour le programme immobilier jouxtant le stade, une part des recettes de billetteries et 1 million d'euros de redevance annuelle de la part du club.

"Je crois que nous sommes le seul pays où les plus hautes autorités de l'Etat ont fait un geste significatif en direction de la candidature", s'est félicité en décembre 2009 le président de la FFF, Jean-Pierre Escalettes.