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"Les produits qui marchent, ce sont d'abord ceux qu'on voit dans les magazines", assure Brigitte, pharmacienne à Paris. La communication est un facteur clé pour s'imposer sur un marché très concurrentiel.

 
Juvamine investit 10% de son chiffre d'affaires en publicité directe, mais beaucoup plus pour l'animation en magasins et la promotion. Photo © Juva Santé
 

Les principales marques ont pris l'avantage ces dernières années grâce à une inflation des budgets publicitaires. "Le taux d'investissement publicitaires des fabricants de compléments alimentaires (dépenses publicitaires / chiffre d'affaires) est proche de 20% dans le secteur minceur", note une étude Precepta. Chez Distriborg (Gayelord Hauser), c'est même 60% du budget qui est investi en marketing et en media.

Si la presse magazine reste le mode de communication le plus efficace, "il faut renforcer la publicité télévisée pour toucher un nouveau public", estime Jacques Karlsson. Juva a d'ailleurs investi massivement dans ce média, avec ses célèbres campagnes de publicité "Juva bien, c'est Juvamine". Objectif : "renforcer la notoriété de la marque", selon Christelle Chapteuil, directrice marketing de Juva Santé.

Minceur en été, vitamines en hiver

Pour certains produits, la saisonnalité joue un rôle important. "Sur le secteur de la minceur, nous réalisons 45% de nos ventes au printemps", témoigne Christelle Chapteuil. Idem pour les cocktails de vitamines vendus principalement au début de l'hiver. Juva organise donc à ces périodes des animations dans les points de vente et renforce ses campagnes de publicité télévisées.

Les allégations santé mieux contrôlées

Il y a toutefois une épine de taille dans la communication sur des compléments alimentaires : la règlementation. "Si je vend un produit qui favorise la repousse des cheveux, je dois le prouver", explique Christelle Chapteuil. Une nouvelle directive européenne sur les allégations nutritionnelles, parue au mois de juillet (et applicable en 2010) renforce encore les justifications nécessaires. "Les fabricants vont être amenés à financer des études spécifiques comme pour les médicaments", note l'étude de Precepta. Or, ce genre d'études se comptent en dizaines de milliers d'euros.

De quoi écarter encore un peu plus les "petits" acteurs du marché. Les acteurs déjà bien implantés y voient au contraire une opportunité pour "faire le ménage" entre les produits "sérieux" et les allégations fantaisistes.


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