L'année 2008 sera "l'une des plus difficiles pour l'UE" en matière économique,
a prévenu le Premier ministre slovène Janez Jansa. La France, qui succèdera
à la Slovénie pour la Présidence de l'Union européenne au deuxième semestre 2008,
nourrit pourtant de grandes ambitions pour l'Europe.
Après l'adoption des Etats membres du traité simplifié, elle souhaite être
l'un des premiers pays à le ratifier. Histoire d'effacer définitivement le mauvais
souvenir du non au référendum, et de faire oublier ses déficits publics, dont
Nicolas Sarkozy a repoussé à 2012 la réduction à 60% du PIB.
Pour préparer sa présidence, Nicolas Sarkozy compte se rendre dans chacune
des 14 capitales européennes avant le mois de septembre. Parmi les textes
dont la Présidence française héritera au Conseil, figurent notamment les "paquets"
environnement (nouveau système des permis d'émission, préparation du "post-Kyoto")
et énergie, et le réexamen du financement des politiques européennes après 2013,
en particulier sur la politique agricole commune. Un dossier très sensible pour
la France, première bénéficiaire des subventions.
Outre ces passages obligés, quatre priorités ont été établies le président
: l'immigration, l'énergie, l'environnement, et la défense. Son projet d'Union
méditerranéenne lui tient aussi particulièrement à cur.
Un budget de 190 millions d'euros a été voté pour financer les 200 à 300 manifestations
qui émailleront la présidence française. Trois fois plus qu'en 2000, date
de sa dernière présidence. Mais il est vrai que le nombre d'Etats membres a doublé
entre temps.