Le “.cloud” : quel intérêt ?

On parle beaucoup du cloud et des innovations qu’il apporte au monde de l’entreprise. Mais saviez-vous qu’il existe des noms de domaine qui se terminent en “.cloud” au lieu de “.com” ?

Peu le savent car on s’interroge sur l’utilité de tels noms de domaine : pourquoi utiliser un nom de domaine qui se termine par “.cloud”, que très peu de personnes connaissent, alors que les noms de domaine “.com“ sont déjà très bien installés et reconnus?

Un peu d’histoire

Pour créer une extension Internet, il faut soumettre sa candidature auprès du seul organisme qui gère les noms de domaine dans le monde : l’ICANN. Si il n’est plus utile de présenter l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers, organisme à but “non lucratif” de droit Américain, il est en revanche plus utile de rappeler que candidater à une extension Internet a un coût important. En effet, si la soumission d’une candidature revenait à la modique somme de 180 000 dollars lors du premier cycle d’appel à candidatures, cela représente peu de ce que sont les coûts de lancement d’une telle extension.

Le coût de cette candidature n’a pourtant pas impressionné les huit candidats qui ont souhaité exploiter ces noms de domaine. C’est une fois départagés que l’un d’entre eux est devenu le seul exploitant de cette extension Internet : tout comme c’est le cas pour les noms de domaine “.com” qui sont gérés par la société américaine Verisign, c’est la société Italienne ARUBA S.p.A. qui gère aujourd’hui les noms de domaine “.cloud”.

Quelques chiffres

Bien que cela est amené à changer lors du prochain cycle d’appel à candidatures de l’ICANN, il existe plusieurs sortes d’extensions Internet : les “génériques” destinées à la commercialisation de noms de domaine, dont font partie les “.marques” - qui elles, ne sont pas destinées à être commercialisées (...) - “les communautaires” pour lesquelles il faut être représentatif d’une communauté pour être éligible à leur exploitation, et les extensions “géographiques”. L’extension .cloud est une candidature générique.

S’il est hasardeux de dire qu’un projet est rentable à partir de 10 000 noms de domaine vendus, on peut estimer que ce chiffre reste correct. Bien entendu, plusieurs facteurs entrent en compte : la façon dont est marketée l’extension, son prix de vente (une dizaine d’Euros pour les “.cloud”) et bien entendu... le volume de noms de domaine “Premiums” vendus : les fameux noms de domaine à forte valeur ajoutée.

Si nous sommes loin des 126 millions de noms de domaine “.com”, ce sont pourtant déjà plus de 94 500 noms de domaine “.cloud” qui ont déjà été créés. On peut donc estimer qu’il existe déjà des utilisateurs de ces noms de domaine.

Quel intérêt ?

On peut être féru de météorologie, anglophone, et être tenté par l’achat d’un nom de domaine “.cloud” pour présenter son site Internet. Pourtant, telle n’est pas la cible du registre. Comme nous l’observions en 2016, ce sont bien les métiers proche du web qui sont acheteurs de nouveaux noms de domaine et dans le cas des “.cloud”, les utilisateurs sont bien ceux des technologies du cloud, comme en attestent les 4,4 millions de résultats proposés par Google; dont la très grande majorité sont des sites Internet liés aux technologies du cloud ou à des services d’hébergement.

Si ces sites Internet sont encore peu visibles, acheter un nom de domaine “.cloud” peut représenter un intérêt majeur pour une nouvelle création de site web car, comme l’indique Google : “il n’y a pas de différence entre un nouveau nom de domaine et un “.com” en matière de référencement”. Dans ce cas, si l’on sécurisera son “.com” par mesure de sécurité, il sera plus cohérent et innovant de miser sur un “.cloud” pour des raisons identitaires. Après tout : le cloud, c’est le “.cloud”.