Piratage : état des lieux L'absurdité des DRM

Malgré ces nuances, le piratage demeure bel et bien nocif pour l'industrie. Les majors, éditeurs et autres producteurs ont alors tout à fait logiquement pensé à inventer un anti-vol : les DRM. Le piratage, en plus d'être néfaste pour l'industrie, le devient également pour l'utilisateur lambda, qui doit supporter des systèmes de protection de plus en plus contraignants.
C'est à cause du piratage que l'honnête consommateur souffre avec des DRM et parfois ne peut profiter de ce qu'il a acheté. L'absurdité à ce propos va loin, comme le démontre cette anecdote.
En 2003, un jeune homme nommé Christophe achète à la Fnac le dernier album de Phil Collins, Testify. Il veut le lire, et transférer les morceaux pour se faire des playlists sur son ordinateur portable iBook, mais problème : les protections l'en empêche. Christophe s'associe à l'UFC Que Choisir pour porter plainte contre la Warner. Après des années de procédure, la Cour d'appel de Paris statue que la copie privée n'est pas un droit, mais une exception, ce qui fut confirmé par la Cour de cassation en fin novembre 2008. En d'autres termes, on peut copier un CD qu'on a acheté sur son disque dur, si ça marche, mais on ne peut en réclamer le droit, si cela ne marche pas.
Au cours de ces cinq années de procédure pour rien, Christophe a-t-il téléchargé l'album en MP3 pour l'écouter en paix sur son iBook ?