INTERVIEW 
 
François Ansieau
Fondateur et gérant
Shirka
François Ansieau (Shirka)
"Notre activité conseil est en nette recrudescence"
Le fondateur de la web agency lilloise Shirka revient sur l'évolution de la société depuis sa création en 2000 et sur la fidélité de ses clients. Il expose aussi la nouvelle dynamique que connaît le secteur cette année.
(07/04/2004)
 
JDN. La création de sites est-elle votre activité centrale ?
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François Ansieau. L'activité de création et de refonte de sites est une des nos activités principales, mais nous n'en faisons pas forcément notre fer de lance, comme cela a pu être le cas en 2000. Nous travaillons essentiellement sur l'accompagnement de nos clients et sommes très impliqués dans la réflexion autour de leurs projets en cours de développement. Ainsi, l'activité de conseil représente 20 % de notre volume d'affaires pour l'année 2003, le pôle développement (création de sites, design, intégration de contenu, etc.) 50 %, l'hébergement 10 % et le référencement ainsi que la création de trafic 20 %.

Comment voyez-vous évoluer la demande des annonceurs depuis votre création ?
Nous constatons un véritable intérêt pour les annonceurs à développer leur notoriété, à disposer d'outils d'analyse qui permettent d'avoir un retour réel du travail fait et de la visibilité sur Internet. Nous nous rendons compte qu'il y a une démultiplication des projets, beaucoup de refontes de sites aussi. Les annonceurs internalisent de plus en plus tout ce qui a trait au site même (développement, mise à jour de contenus, e-mailings). Les équipes sont mieux structurées en interne. Mais il se rendent compte qu'il n'ont pas forcément le recul nécessaire pour engager des initiatives porteuses en termes de communication. Sinon, ils veulent des plate-formes très évolutives et très souples afin de confier un maximum de budgets sur la création de trafic et la fidélisation. Par ailleurs, les budgets de communication reviennent à la hausse. D'ailleurs, nous réalisons de plus en plus de campagnes. Et autour du "projet Internet" en lui-même, nous sentons des besoins grandissants, pas uniquement chez les grandes enseignes ou les grands comptes mais aussi pour les PME. Ce sont des besoins en terme de communication et de valorisation du produit.

Et quelle activité de l'agence s'en trouve dynamisée ?

Sur le premier trimestre 2004, nous nous aperçevons que l'activité conseil est en nette recrudescence chez Shirka. Simplement parce que 2004 est une année porteuse de projets et que nous sommes sollicités en amont de ceux-ci. Pour définir quel produit serait bon à lancer et de quelle façon, par exemple. Il peut s'agir de conseil en webmarketing, en particulier pour des sites marchands. Il y a également des clients qui souhaitent diposer de moyens de communication sur les nouveaux médias. Ensuite, nous mettons en oeuvre nos solutions technologiques, avec des outils appropriés. Par exemple, nous disposons d'un outil d'analyse du trafic et du chiffre d'affaires issu du référencement appelé "Echo" pour les e-commerçants. Concernant la gestion des contenus, notre outil "Athena" permet de les syndicaliser, de les partager entre un Intranet et un site Internet. Enfin, nous disposons également d'une plate-forme e-mailing, "Hermes". Notre activité de conseil nous amène ainsi à penser la stratégie puis à utiliser nos solutions technologiques développées en interne.

Nous travaillons aussi bien pour des grandes comptes que pour des PME."
De quels secteurs d'activité sont issus vos clients ?
Nous disposons aujourd'hui d'une trentaine de clients actifs. Nous sommes très proches des enseignes e-commerçantes du nord de la France : Castorama, Daxon ou encore Celaia, qui fait partie du groupe Redcats (PPR). Pour ce type de clients, nous réalisons le référencement dynamique de leurs bases de données, ainsi que le référencement générique et publicitaire. D'une manière générale, nous travaillons principalement pour des enseignes ayant pour cible le grand public. Pour Cofidis, nous réalisons une refonte graphique d'une partie de leur site et de l' e-mailing de prospection. Dans le cas de Vacances Bleues, nous organisons la stratégie de création de trafic et nous somes chargés de réaliser la refonte complète de leurs sites. Nous disposons également, dans notre portefeuille clients, de grands comptes parisiens, tels que le groupe Wolters Kluwer pour le référencement ou la direction des ventes de Dassault Systèmes, notre second client historique. Enfin, nous disposons aussi d'une clientèle de PME actives en B-to-B sur le Net, telles que le Groupe NSC ou Transpole. Pour la création de sites de marque, on peut citer par exemple Simone Pérèle.

Et quelle est la proportion de clients fidèles ?
Sur l'ensemble de notre portefeuille, à peu près 70 % sont des clients acquis, fidèles avec qui nos collaborations sont diverses et récurrentes. Nous réalisons plusieurs projets pour eux à partir du moment où ils savent que nous offrons plusieurs types de prestations et qu'ils perçoivent que nous avons une bonne connaissance de leur cible. Transpole, le réseau des transports en commun de la métropole lilloise, est un bon exemple d'accompagnement dans la durée. Nous avions réalisé la premier version du site. Il en a été de même pour la version deux. Parallèlement, nous les accompagnons sur un plan de communication pour le lancement de ce site, accessible aux mal voyants.

Pouvez-vous définir en quoi vous vous différenciez des autres web agencies ?
Nous sommes tous issus d'importantes web agencies de la région - certaines d'ailleurs n'existent plus aujourd'hui -, au sein desquelles nous avons beaucoup appris. Nous pensons que l'élément qui nous différencie des autres, c'est notre proximité avec le client. Ce sont les relations privilégiées que nous entretenons avec eux qui nous assurent notre assise. Pour nous, ce lien, cette empathie est payante avant tout le reste. De plus, pour chaque dossier client, la réflexion est conduite de concert par l'ensemble du personnel de l'agence et le client lui-même est très impliqué dans le développement de chaque projet. De plus, nous nous engageons à chaque fois à remplir nos objectifs, dans les délais qui ont été définis. Enfin, le fait qu'une même agence puisse prendre en charge toutes les étapes liées à la réussite d'un projet, cela donne un net sentiment de confiance. Et le cas échéant, cela peut faire pencher la balance en notre faveur.

Pour 2004, nous souhaitons multiplier par deux notre chiffre d'affaires."
Quel est le bilan financier de Shirka pour l'année passée et quels sont vos objectifs pour cette année ?
Nous avons réalisé un chiffre d'affaires de 350.000 euros en 2003. Il a été multiplié par deux par rapport à l'année précédente. L'agence compte un effectif de dix personnes et, pour l'instant, nous ne comptons pas recruter : nous disposons en interne de l'ensemble des compétences dont nous avons besoin. Nous sommes rentables depuis quasiment le début de notre activité. Le premier site que nous avons réalisé était le site Hommes et Missions. Immédiatement après, a suivi Dassault Systèmes. Je pense que notre force a été que nous sommes apparus à une période qui économiquement n'était pas favorable et nous avons su rester très prudents et lucides sur les difficultés. Pour cette année, nous souhaitons multiplier par deux encore notre chiffre d'affaires.

Comment se répartit et qui détient le capital de l'agence ?
J'ai fondé l'agence en 1999 et détiens moi-même 76 % du capital. Nous avons fait rentrer un actionnaire à 20 % l'année dernière au mois de mai : Finorpa Charbonnages de France. Leur participation n'est pas très importante au niveau du compte courant.

Y a-t-il un site non réalisé par Shirka qui vous a particulièrement marqué ?
Je pense au site Comptoir des cotonniers. Je le trouve graphiquement élaboré. Il est un peu long en chargement mais la marque est bien restituée et il y a un côté décalé dans la communication visuelle que certains devraient oser un peu plus souvent. C'est agréable de voir se démarquer une enseigne de cette manière-là.

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Et si vous deviez retenir une réalisation particulièrement originale de Shirka ?
J'ai un penchant pour le nouveau site de Transpole, un site phare du groupe Keolis. Je pense que ce site aura un bon retour. C'est un site de type portail, un site d'information sur le réseau de transport en commun de la métropole lilloise. De plus, il est très évolutif puisqu'en interne, ils ont la possibilité de créer eux-mêmes des mini-sites satellites.
 
 
Propos recueillis par Sophie FIEVEE-BALAT, JDN

PARCOURS
 
 
François Ansieau, 36 ans, fondateur et gérant de la société

De formation initiale ébéniste-sculpteur (restauration de sculptures de monuments classés), François Ansieau a ensuite suivi une formation de concepteur multimédia (Supinfocom). Après une première expérience en agence en 1998, en tant que directeur artistique, il décide de fonder sa propre agence, Shirka, en 1999, et d'adopter un positionnement conforme à ses valeurs : conscience professionnelle, respect des attentes du client, proximité et échanges avec ses clients.

   
 
 
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