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PDG
Webcity |
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Alexandre
Dreyfus
"Titre"
Lyon
Prix
de la start-up
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Le projet Webcity
est parti de Lyon en mars 98. Depuis, il a réussi à
trouver ses marques... et des investisseurs, comme Dassault
Développement et Carrefour. Le réseau Webcity,
distingué par le Prix de la Start-up des Trophées
de la nouvelle économie remis à Lyon le 29
novembre dernier, couvre aujourd'hui 37 villes françaises. Il
se considère comme une "plate-forme généraliste
dédiée à l’information locale et aux services de proximité"
(cinéma, agenda, annuaire, plan, news locales...). Webcity compte
80 collaborateurs répartis dans toute la France et génère 2,5
millions de pages vues pour 200.000 visiteurs uniques par mois.
Mais la bataille autour de l'information et des services locaux
ne fait que commencer car les projets plus ou moins développés
ne manquent pas (BestOfCity avec NRJ, Viapolis avec 37 titres
de presse, MaVille de Ouest France, Vivalaville du Télégramme
de Brest, CityVox, l'espagnol La Netro, etc.).01
décembre 2000 |
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JDNet. Webcity, lancé en 1998, est l'un des sites
pionniers du marché de la proximité. C'est un
avantage décisif ?
Alexandre Dreyfus.
Oui, dans le sens où cela
nous a permis de lancer une marque avant les autres et de défricher
le marché. Les médias soulignent souvent notre
antériorité. Je tiens à dire toutefois
que les investissements ont été considérables
au départ pour s'implanter.
Quels
sont les services les plus appréciés sur Webcity ?
Les sorties et les services pratiques : carnet d'adresses,
agenda, bons plans... Cela représente 50 à 60%
du trafic, puis ce sont les petites annonces qui suivent. Nous
allons lancer en janvier tout ce qui est pharmacie de garde
et billeterie en ligne. En revanche, les visiteurs ne sont pas
intéressés par le sport traité par WebCity.
On ne traite pas assez l'actualité, mais cela pourrait
changer.
Quels
types d'obstacles rencontrez-vous en montant un réseau
de sites locaux ?
Maintenant, nous en rencontrons
moins mais, au départ, c'était la presse quotidienne
régionale. Avec notamment des soucis destinés
à squizzer des partenariats locaux. Mais c'est une concurrence
loyale... Les relations avec les institutions prennent du temps
également.
Ce
n'est pas un inconvénient de ne pas avoir signé
avec des titres de presse régionaux, compte tenu de leurs
poids dans l'information locale ?
C'est plutôt un avantage
car nous sommes indépendants en terme de contenu. On
a essayé de discuter avec les plus grands
acteurs français. On nous a toujours fermé la
porte. Nous avons donc tout développé de notre
côté. Des réseaux comme Viapolis ont annoncé
qu'ils seront présents dans 32 villes d'ici deux ans.
Nous sommes déjà présents dans 37 villes.
Alors, à cette échéance, nous aurons encore
grandi. De plus, ce que l'on voit actuellement sur les "city
guides", c'est du copié-collé de ce qui est
placé dans les journaux papiers... à l'exception
de Cityvox. Il n'y a pas de création avec une véritable
valeur ajoutée.
Quels
sont les priorités de développement pour Webcity
?
La France est la priorité.
Nous voulons être leader sur notre marché
domestique. Après, on verra avec Carrefour en Europe
du Sud (Italie, Espagne, etc.). Maintenant, nous sommes dans
37 villes avec une équipe de 80 personnes et nous devons
consolider notre présence et lancer de nouveaux services.
Nous sommes devenus raisonnable. Notre "business model"
a été validé. Il reste à nous concentrer
sur notre mode de fonctionnnement.
Avez-vous
pensé à monter un service d'accès Internet
Webcity ?
Oui, on y a pensé
avec e-Brands, un fournisseur d'accès Internet "clé
en main". Mais, après réflexion, nous avons
décidé de ne pas sauter le pas parce que ce n'est
pas notre métier. De plus,
je préfère avoir des partenaires FAI comme Lycos
et AOL.
Carrefour est entré
dans le capital de Webcity à hauteur de 20%. Quels services
concrets allez-vous monter à partir de ce rapprochement ?
Les premiers services
tourneront autour de Carrefour qui va ouvrir son portail à
partir de son "cybermarché" Ooshop. Je ne peux
pas vous en dire plus pour le moment.
Comment analyser le
secteur des "city guides" en France ?
C'est le secteur Internet
le plus éclaté en France. Des fusions vont pouvoir
se faire jusqu'à un certain niveau. Mais après,
il y a toujours des grands groupes industriels aux intérêts
différents. Je crois plus aux rapprochements verticaux
que horizontaux.
Selon vous, quels sont
les zones les plus concurrentielles ?
Nous voulions discuter avec
des acteurs de la presse dans l'Ouest du pays mais nous n'avons
pas eu d'écho. Il n'y a pas de zone spécifique
à mettre sur une liste rouge... Peut-être Paris
où nous allons mettre en place une structure bien particulière.
Nous sommes ouverts à des partenaires industriels
et financiers pour Paris. Nous avons eu tort de vouloir installer
un site de proximité "à la lyonnaise"
à Paris. Nous allons d'ailleurs mettre en place un site
complètement différent par rapport aux autres
sites de notre réseau.
Les
difficultés de Citykey, le réseau européen
de "city guides" via le Wap, ne vous inquiètent
pas ?
Faire son développement
uniquement sur une technologie qui n'existera pas, ou peu, ce
n'est pas suffisant. Nous sommes présents sur le Wap
mais cela représente peu de volumes. On recense quand
même 80.000 connexions par mois. Toutefois, l'Internet
mobile est important pour nous. Nous
sommes présents sur les portails MViva (PhoneHouse),
Sixième Sens (Bouygues Télécom) où
nous fournissons des "scoops à la carte", c'est-à-dire
des alertes SMS "bon plan" sur Paris. C'est un relais
de croissance pour l'entreprise mais aujourd'hui, notre business
est sur le Web.
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Propos recueillis par Philippe Guerrier |
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PARCOURS
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Alexandre Dreyfus, 24 ans, a créé Webcity
en mars 98. Entre 1995 et 1997, il a été directeur
associé de Médiartis. |
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