Interviews

Jean-Michel Billaut Jean-François Faure
Co-dirigeant d'Acorus
(SAM)


Acorus est un "touche à tout" dans le monde de l'Internet: référencement, conception de sites, conseil... Editeurs des outils SAM destinés aux sites web, la société gère également le site consacré au webmastering Sam-Mag mais aussi la "Conférence de presse virtuelle". Acorus vient de s'implanter physiquement au Canada en créant une joint-venture avec Rebelles.com. Prochaine destination : les marchés hispanophone et allemand.

Propos recueillis par Philippe Guerrier le 31 mars 1999 .

JDNet : Quels ont été les temps forts de la société Acorus?
Jean-François Faure : La société, une SSII à l'origine, a été créée en janvier 1994. Fin 1995, nous nous sommes tournés vers des activités web et une orientation régionale en Aquitaine, le siège d'Acorus étant près de Bordeaux. En 1996, nous avons traversé une phase de crise avec la multitude de concurrents qui arrivaient sur le marché. Je suis arrivé dans la société à la mi-96 en apportant le concept SAM.

Acorus est devenu un "touche à tout" dans le monde de l'Internet. Quelles sont vos activités principales?
Le référencement est clairement notre première source de revenus. Il représente les deux-tiers du chiffre d'affaires d'Acorus. Plus de 2 000 clients payants nous ont contacté à ce sujet. Depuis fin 1998, nous proposons des services personnalisés. SAM est devenu une entité à part entière au sein d'Acorus. Puis vient la "Conférence de presse virtuelle" (CPV), où nous diffusons à une liste d'abonnés (journalistes, consultants, étudiants...) des communiqués de presse transmises par les sociétés émettrices d'informations. Nous sommes ravis de constater que les activités web, la conception de site notamment, connaissent un certain regain depuis fin 1998. Actuellement, nous en tirons un chiffre d'affaires de 250000 francs par mois.

Quelle est la part de l'éditorial et des services dans votre activité ?
Nous sommes plutôt orientés service. La CPV constitue davantage un service puisque nous n'intervenons pas au niveau du contenu. En revanche, il est vrai que nous constituons un listing (série d'informations sur le monde de l'Internet extraites de la CPV), que nous diffusons sur des sites tels que Francité (10 000 pages vues par semaine), Indexa et prochainement L'Annuaire de la Poste. Nous éditons d'autre part un site consacré aux webmasters, sam-mag.com. Toutes les semaines, nous présentons de nouveaux articles mais les activités éditoriales ne nous occupent que trois ou quatre heures chaque semaine. C'est excellent en terme d'images. Le reste est dédié aux activités de prestation Internet.

Quel type de clients recherchez-vous pour la conception de sites web?
D'un point de vue géographique, il est clair que nous avions davantage de facilités pour des projets régionaux. Pour les commerciaux, c'était plus facile. Toutefois, nous n'avons pas de politique axée région. Nous avons des contacts partout en France. Nous recherchons plutôt des clients qui possèdent un site de seconde génération et qui veulent obtenir de la valeur ajoutée ou des fonctionnalités de commerce électronique. Nous avons cinq ou six grandes références en la matière.

Quelle est la fréquentation de la "Conférence de presse virtuelle" ?
Nous avons plus de 1100 inscrits dont 800 journalistes. Nous envoyons entre deux et six communiqués de presse par jour. Depuis le lancement du service, cela fait entre 650 et 700 communiqués de presse diffusés via la CPV. Cyperus (qui joue le rôle d'agence de presse "high tech") est plutôt parisien et grands comptes. Nous, nous touchons une plus large audience francophone et nous nous intéressons davantage aux PME-PMI.

Et comment se porte le site pour les webmasters sam-mag.com?
Le web a été ouvert en juin 98. Nous atteignons presque les 100 000 pages vues par mois et sa newsletter est diffusé à 40 000 exemplaires, dont 90% de webmasters.

Quel est votre chiffre d'affaires global?
En 1998, nous avons réalisé plus de 3,5 millions de francs. Nous avons adopté une politique de marketing plutôt agressive et nous venons de nous doter d'une structure commerciale. Notre objectif cette année est d'obtenir entre 5 et 6 millions de francs.

Pourquoi avoir choisi le Canada pour votre développement?
Nous avons annoncé officiellement la création d'une joint-venture avec la compagnie de marketing numérique rebelles.com aujourd'hui. Depuis deux ans, nous avions déjà un point d'entrée au Canada car Francité nous servait de boîte mail. Il nous manquait une présence physique. Nous voulions nous installer là-bas avec un partenaire stratégique et marketing qui permettrait de pousser nos services SAM. Nous avons deux représentants qui travaillent à plein temps à Montréal.

Avez-vous d'autres projets dans votre escarcelle?
Nous voulons implanter les services SAM au niveau européen. Nous travaillons sur des versions espagnoles et allemandes de ces outils qui devraient être prêtes d'ici la fin de l'année. Notre but est de franchiser ces services. En clair, les prestataires internet pourront utiliser les outils SAM et notre savoir-faire contre une rénumération sur leur chiffre d'affaires. A ce propos, nous recherchons des partenaires Internet interessés par la communication et la démarche de promotion. Si des candidats nous lisent...

Comment considérez-vous la concurrence?

Nous sommes le premier référenceur francophone. Il n'existe pas de structure homologue au Canada. NetBooster offre plutôt des services de références personnalisées tandis que l'agence Tableau de Bord est orientée réflexion marketing-communication.

Quel est votre site d'informations favori ?
Je suis intéressé par le contenu du site Les Echos. PageFrance.com m'offre plutôt une vision globale du Net francophone.

Et le site que vous préférez en général ?
J'aime bien Degriftour. J'y commande des billets une fois tous les deux mois. Les autres sites marchands n'ont pas réussi à me convaincre. Je trouve qu'Infonie a particulièrement bien adapté son design pour la cible des jeunes internautes.

Qu'aimez-vous sur le Net?
On se rend compte que le monde est petit. Par exemple, j'ai fait connaissance via le Net d'un administrateur d'un site français qui était alors basé aux Philippines qui venait de la même région que moi. Forcément, ça crée des liens.

Ce que vous détestez?

Les gens qui font croire que l'Internet est un monde tout propre et tout gentil. Prenons l'exemple des personnes qui disposent d'une boîte mail figurant sur un site et qui est donc publique. Je ne comprends pas pourquoi ils grognent lorsqu'ils reçoivent du spam. Auraient-ils la même réaction pour un client ou un prospecteur qui vient sur son stand dans un salon? On le reçoit pas avec un coup de pied. Je me bats contre cette hypocrisie.


Jean-François Faure

27 ans, diplômé de l'Ecole d'architecture de Bordeaux ("Une formation orientée projet, tout comme le Net").

Acorus en chiffres:

Chiffres d'affaires 1998 3,5 millions de francs
Prévisions CA 1999 Entre 5 et 6 millions de francs
Quelques références AGF - Axa - Bell Canada - Century 21 - Electrolux - France Télécom - Francité...






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