INTERVIEW 
 
Xavier Garambois
Directeur général
Amazon France
Xavier Garambois
"Notre objectif est de centraliser les ressources pour réinvestir en France"
Après quatre mois de silence suite au licenciement d'une partie des salariés d'Amazon France, Xavier Garambois, le nouveau directeur général de la filiale française du cyber libraire, revient sur leur nouvelle organisation.
(04/11/2004)
 
JDN. Quatre mois après la suppression d'une partie de vos effectifs et la délocalisation d'une partie de vos activités au Royaume-Uni, que reste-t-il d'Amazon France ?
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Xavier Garambois. Aujourd'hui, il reste deux choses en France. Notre centre de préparation et de distribution des commandes qui est situé dans la région d'Orléans et qui a vocation à y rester. A cela s'ajoute une équipe de dirigeants chargés d'animer le site, de s'occuper de la place de marché Marketplace ainsi que des contacts avec les fournisseurs ou les vendeurs, ou plus simplement de gérer la comptabilité. Pour l'instant, notre bureau est toujours situé à Guyancourt, mais nous devrions déménager, d'ici quinze jours à trois semaines, à Paris dans le 17ème arrondissement.

Quelle est la taille de l'équipe qui s'occupe d'Amazon.fr en France et au Royaume-Uni ?
Désolé, mais nous ne communiquons aucun de ces chiffres. Je peux simplement vous dire qu'aujourd'hui, le processus de réorganisation que nous avons engagé au mois de juin touche à sa fin. L'équipe française est soutenue au Royaume-Uni par d'autres français qui s'occupent, notamment, du contenu éditorial du site.

Pouvez-vous nous expliquer ce qui a causé cette restructuration ?
Notre objectif est d'utiliser nos ressources et nos systèmes de manière centralisée afin de pouvoir réinvestir en France dans le déploiement de l'offre ou dans la baisse des tarifs. Cette centralisation concerne aussi bien les services informatiques que les équipes chargées de vérifier le bon niveau des prix, ou encore, le bon niveau des stocks. Au lieu de déployer toutes ces compétences dans tous les pays, nous les développons dans un seul afin de faire des économies d'échelle et de générer suffisamment de flexibilité pour ensuite réinvestir. Depuis le premier novembre, par exemple, nous proposons en France la gratuité des frais de livraison sur tout achat de livre. Ce qui représente un investissement relativement lourd. Mais nous espérons que cette mesure favorisera une dynamique de croissance.

Est-ce que ce mode d'organisation concerne seulement la France ou est-ce qu'il a vocation à s'étendre à toute l'Europe ?
Ce mouvement de centralisation, qui consiste à générer des économies, est effectivement un mouvement de fond pour Amazon en Europe. Elle est, par exemple, déjà à l'oeuvre pour certains départements en Allemagne. Mais je ne saurais vous dire exactement lesquels.

Les difficultés qu'a pu rencontrer Amazon en France et les spécificités du marché français ont-elles contribué, plus qu'ailleurs, à cette réorganisation ?
La France est effectivement un marché spécifique, avec ses propres caractéristiques et ses propres contraintes. Mais nous avons décidé d'y rester et d'y être présents.

Cette organisation centralisée concerne toute l'Europe.

Quelles sont vos prévisions pour Noël 2004 et qu'avez-vous mis en oeuvre pour atteindre vos objectifs ?
Question chiffres, vous savez que nous ne les communiquons pas. Par contre, question moyens, nous avons mis en place depuis le premier novembre notre boutique de Noël, avec une sélection que nous avons voulue la plus large possible. Nous avons également élargi notre offre de produits électroniques et proposons, sur une centaine de DVD, des bons d'achat de 10 euros. Enfin, chaque semaine, du 1er novembre au 22 décembre, nous proposons sur notre page d'accueil des contenus exclusifs de trois personnalités du monde de la musique, du cinéma ou de la littérature telles que Anna Gavalda ou encore Laurent Garnier.

Quelle est votre marge d'autonomie en matière de marketing et de politique commerciale par rapport au Royaume-Uni ?
Nous sommes à l'écoute de notre marché et nous prenons donc des décisions qui répondent aux caractéristiques de celui-ci. Par exemple, les frais de port sur les livres ne sont pas offerts dans tous les pays où nous sommes présents. Au Royaume-Uni, par exemple, nous avons baissé ces frais de port de 25 à 19 livres. En revanche, la politique de baisse des frais de port n'est pas spécifiquement française. Elle est à l'oeuvre dans le groupe, partout dans le monde.

Qu'est devenu Thomas Lot ?
Il fait toujours partie du groupe et il est toujours basé en France. Il s'occupe de projets de développement internationaux confidentiels pour le groupe.

Quels sont vos sites préférés ?
Aujourd'hui, c'était CNN.com. Mais c'est lié à l'actualité. De manière générale, je vais dire Wine and Co.

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Qu'est-ce que vous préférez dans le média Internet ?
Ce que j'aime dans ce média, c'est sa capacité à apporter une révolution par rapport à l'habitude de faire. Je pense qu'Amazon correspond assez bien à cette description.

A contrario, qu'est-ce que vous détestez le plus dans ce média ?
Quand cela ne marche pas. Lorsqu'il y a des coupures réseau en somme.

 
 
Propos recueillis par Anne-Laure BERANGER, JDN

PARCOURS
 
 
Xavier Garambois est diplômé de l'école supérieure de commerce de Paris en 1994.

1994 : Il intègre la banque d'affaires Paribas et s'expatrie en Chine, à Pékin, où il s'occupe du financement de projets et d'opérations d'exportation.

Fin 1998 : Toujours chez Paribas, il réintègre Paris où il continue de s'occuper du financement de projets.

1999-2002 : Il rejoint Marc Perrin, Loïc Le Meur et Rodolphe Boivin et participe au lancement du cyber caviste Wine and Co en 1999. Il y reste jusqu'en 2002, en tant que responsable financier et des ressources humaines.

Juin 2002 : Il intègre Amazon France en tant que directeur financier et est devenu, depuis l'automne, directeur général.

   
 
 
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