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PDG
Ad2-One |
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Thierry
Laval
"Titre"
Le groupe Vivendi tente de concentrer sa force de vente autour
de la publicité en ligne avec Ad2-One
("pour advertising to one"). Cette filiale de VivendiNet,
créée début mai, est dirigée par
Thierry Laval, ancien directeur marketing de Canal Numedia.
Développant des activités de régies, de
prestataires "opt-in" et ASP, elle propose de générer
des revenus publicitaires en utilisant différents outils
(bannières, mails, SMS, etc) sur différents supports
(PC, téléphone mobile, télévision
interactive, etc). L'un des objectifs de Ad2-One est de "redynamiser
le marché de la publicité en ligne".
17 octobre 2000 |
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JDNet. Pouvez-vous nous présenter Ad2-One ?
Thierry Laval.
C'est une filiale à 100% de VivendiNet. Son objectif
est d'apporter des solutions de revenus publicitaires aux supports
numériques "multi-accès" : téléphone
Wap, PC, agendas électroniques... Nous avons trois pôles
d'activité : la régie publicitaire multi-access
(bannières et sponsoring) sur laquelle on appuit en particulier
sur la convergence contenu-publicité. Nous avons également
une offre de marketing "one to one". Tous les éditeurs
de sites veulent en effet connaître leurs clients et mieux
les identifier. C'est un travail qui sera effectué sous
forme "d'opt-in". Nous tenons à nous engager
sur deux points : l'internaute aura la possiblité d'être
hors du fichier d'envoi ("opt-out") et nous nous interdisons
de diffuser plus de cinq messages par mois à un même
internaute. Enfin, nous lançons une offre ASP ("application
service provider") qui permet d'observer le comportement
des internautes sur un site donné et gérer en
temps réel une campagne de publicité.
Où
êtes-vous implanté ?
Dès le départ,
nous avons voulu prendre une dimension européenne. Nous
sommes implantés à Paris, Londres, Amsterdam et
Bruxelles. D'ici la fin de l'année, nous allons nous
implanter à Francfort et à Amsterdam. L'Espagne,
la Scandinavie, le Portugal et la Pologne devraient suivre.
Pour le moment, nous avons un effectif de 50 personnes.
Estimez-vous qu'il s'agit de la concrétisation du projet
Vivendi AdNetwork, jadis évoqué par des dirigeants
du groupe ?
Oui. Toutefois, nous voulons
également toucher des sites en dehors du groupe Vivendi
Universal. Fin 2001, cette clientèle de sites devrait
représenter 50% des revenus d'Ad2-One.
Quels sites avez-vous
en régie dès le lancement ?
Nous en avons une dizaine
pour le départ : Planet Rapido (chaîne de
télévision lancée par Antoine de Caunes
et Jean-Paul Gaulthier), Scoot pour toute l'Europe (annuaire
en ligne), Game One (jeux en ligne), Cadre Online (recrutement),
Oui FM (station de radio), Motor Legend (automobile)... Notre
objectif est d'être le leader sur le marché des
régies en France d'ici 2001 et au niveau européen
d'ici trois ans.
Comment comptez-vous structurer votre offre ?
Nous recherchons surtout
des marques "premium". Par conséquent, nous
privilégions d'abord la qualité plutôt que
la quantité. Nous allons donc monter diverses thématiques
: enfants, famille, cinéma, musique, etc.
L'objectif
final est-il de regrouper tous les sites liés au groupe
Vivendi Universal dans Ad2-One ?
Nous acceptons pour l'instant
les sites de Vivendi qui souhaitent intégrer notre régie.
J'insiste sur le fait que nous nous intéressons également
aux sites en dehors du groupe. Mais il est vrai que notre proximité
avec Vivendi Universal va nous permettre de lancer des opérations
promotionnelles via notre réseau.
Utilisez-vous
une technologie spécifique ?
Nous n'avons pas eu recours
à des serveurs de bannières publicitaires traditionnels
du type Dart. Nous utilisons des technologies lourdes qui sont
connues. Mais l'intégration de ces outils dans notre
plate-forme est spécifique.
Comment
comptez-vous combiner le contenu avec la publicité ?
Par exemple, à l'occasion
de la sortie d'un nouveau film produit par Universal, nous pourrions
mettre à la disposition des sites des EPK (Electronic
Press Kit), qui comprennent des bandes-annonces, des interviews,
des informations. Nous pourrions également mettre ces
informations à la disposition de nos marques, qui pourraient
alors sponsoriser ce contenu. Je ne pense pas que ce type de
procédé va dérouter l'internaute. Il fait
la distinction naturellement entre la communication et le contenu.
Comment comptez-vous
vous différencier des autres régies ?
Nous voulons rendre le marché
plus dynamique en proposant des solutions innovantes et des
formats originaux de publicité pour des supports différents.
A ce propos, je me sens assez proche de IP-Interactive qui développe
la même politique en Europe. Pour cela, nous voulons sensibiliser
des secteurs traditionnels qui s'impliquent encore peu sur Internet,
dans le domaine de l'alimentation par exemple.
Que
pensez-vous du marché actuel de la publicité en
ligne ?
Aujourd'hui, Internet constitue le médium le moins cher
sur le marché. Il est sous-évalué et sous-valorisé.
Nous arrivons à des CPM aberrants de 17 francs. Notre
ambition est de le re-valoriser en proposant une nouvelle utilisation
d'une grille de lecture qui prend en compte le taux de clics
mais également le taux de mémorisation.
Quel est la bannière
sur laquelle vous avez craqué ?
J'ai vu récemment
une animation Gif pour le "cybermarché" Tesco
en Grande-Bretagne qui m'a beaucoup amusé.
Quel est votre site
d'informations favoris ?
The Industry
Standard.
Qu'aimez-vous sur Internet ?
J'aime bien le site Hollywood
Stock Exchange (cinéma).
Que
détestez-vous ?
Tout ce qui est inutile et superficiel. Les cookies et le spam.
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Propos recueillis par Rémi
Carlioz
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