RTT et congés
payés, ça ne veut pas dire parasol et doigts de pied en éventail
pour tout le monde. Par l'intermédiaire de l'association Congé Solidaire,
les vacanciers peuvent partir en mission humanitaire pendant deux
semaines grâce au financement de leur entreprise. Ce système a déjà
séduit 350 salariés en trois ans. 350 salariés pionniers
qui, dans la majorité des cas, ont fait découvrir
cette formule à leur propre entreprise. "Nous avons connu Congé
Solidaire grâce à une salariée qui était partie en mission au Mali,
explique Denis Tzarevcan, délégué général de la Fondation du Crédit
Coopératif. Cette salariée en est aujourd'hui à sa quatrième
mission."
L'Association
Congé Solidaire travaille avec des ONG présentes sur le terrain,
principalement en Afrique de l'Ouest, au Liban, en Afghanistan,
en Honduras et en Thaïlande. Les missions proposées répondent
à trois axes : la formation pour les adultes (comptabilité, gestion,
cuisine
), l'aide à la création de micro-structures (missions experts,
ressources humaines, appui technique) et l'animation socio-éducative
en faveur des jeunes (culturelle et sportive).
Le salarié candidat au départ peut choisir sa mission. Il
suit ensuite une formation d'un week-end et assiste à une journée
de préparation au départ. Sur place, il est logé chez l'habitant
ou dans des structures mises à disposition par l'ONG pour laquel
il est bénévole.
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C'est
une expérience humaine fédératrice pour les salariés"
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Pour toucher plus de salariés, l'association, qui table sur 160
départs par an, cherche à développer des partenariats avec les entreprises.
Une formule qui permet à Congé Solidaire d'assurer un suivi
dans le temps des projets, d'une mission à l'autre. Ce type
de partenariat a notamment séduit le Crédit Coopératif. Sa fondation
et son comité d'entreprise se sont engagées il y a un an avec l'assocation :
ils financeront cinq départs par an, pendant cinq ans.
Une mission est facturée environ 2 000 euros à l'entreprise,
les frais de transport revenant en général au salarié. Cette année,
quatre salariés du Crédit Coopératif ont bénéficié
du partenariat, dont deux à Thies, au Sénégal, pour faire de la
sensibilisation à la lecture pendant les heures de cours.
"Grâce au bouche à oreille, la mayonnaise est en train
de prendre à l'interne, explique Denis Tzarevcan. C'est une
expérience humaine importante et fédératrice."
Autre facteur à prendre en compte pour l'entreprise, alors
que le développement durable est une valeur montante :
faire de ce partenariat un objet de communication externe.
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